Le corridor Douala-Ndjamena, long de 2 100 km, joue un rôle crucial dans l’économie camerounaise, représentant 35 % du PIB national et desservant 35 % de la population camerounaise ainsi que 20 % des habitants du Tchad. Ce corridor stratégique bénéficie actuellement d’un programme ambitieux de réhabilitation, notamment sur la section dégradée entre Ngaoundéré et Garoua, afin d’améliorer la performance du réseau routier et de stimuler les investissements dans les secteurs clés de l’agro-industrie, du transport et de la logistique.
Serge N’Guessan, directeur général de la Banque africaine de développement (BAD) pour l’Afrique centrale, a souligné l’importance de ce projet, conçu dans une approche inclusive. Le programme vise à réduire le déficit infrastructurel tout en répondant aux fragilités socio-économiques et climatiques de la région.
Outre les infrastructures, l’initiative met l’accent sur l’égalité hommes-femmes, l’autonomisation des jeunes, et le soutien aux filières agricoles, agro-industrielles et pastorales. Cette modernisation s’inscrit également dans le cadre d’une stratégie à long terme pour préparer la mise en œuvre d’un vaste programme gouvernemental d’agro-industrie dans le nord du Cameroun.
En favorisant la résilience des populations locales et en renforçant l’économie transfrontalière, ce projet devrait dynamiser le commerce régional tout en contribuant au développement durable et à l’émergence d’un secteur privé compétitif dans la région.
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