Afrique : fin du cumul entre fonctions militaires et coutumières dans ce pays

Armée tchadienne (Photo Présidence)

Au Tchad, une nouvelle mesure vient bouleverser les pratiques traditionnelles. En effet, un décret publié le jeudi 26 décembre 2024 interdit désormais aux militaires, qu’ils soient en activité ou qu’ils envisagent de le devenir, de cumuler leurs fonctions avec celles de chefs traditionnels. « Il est interdit aux militaires en activité, quels que soient leurs rang et grade, ou ceux qui désirent s’engager dans l’Armée, d’assurer et/ou prétendre assurer cumulativement les fonctions de militaire et celles de Chef traditionnel », a écrit le Secrétariat général du Gouvernement du Tchad sur sa page Facebook. Cette décision s’applique notamment aux titres de chef de race, de groupement, de canton ou de sultan. Jusqu’à présent, il était courant de voir des militaires occuper simultanément des postes dans l’armée et dans les structures traditionnelles. 

Cette pratique, à présent interdite, vise à prévenir les conflits d’intérêts et à garantir un engagement total des militaires dans leurs missions républicaines et à renforcer leur professionnalisme. La mesure a pour but de moderniser les institutions militaires et de renforcer la séparation entre les pouvoirs étatiques et les autorités coutumières. La réforme s’appuie sur l’article 313 de la loi N°034/CNT/2024, adoptée quelques jours plus tôt, le lundi 16 décembre 2024, qui modifie le statut général des militaires, membres des forces de défense et de sécurité. 

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Le ministre des Armées a souligné l’importance de cette décision pour assurer la cohésion et l’efficacité des forces armées. En séparant clairement les rôles militaires et traditionnels, les autorités tchadiennes cherchent à renforcer la gouvernance et à prévenir les tensions potentielles.

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