Les autorités douanières burkinabè ont réalisé une saisie exceptionnelle de près de 29 kilogrammes d’or, d’une valeur estimée à plus d’un milliard de francs CFA, le mercredi 18 décembre 2024. Cette opération, menée en collaboration avec la police nationale, a permis d’interpeller trois individus qui tentaient de faire sortir illégalement du pays ce précieux métal. L’alerte a été donnée par un informateur anonyme qui a signalé les agissements suspects de ces individus à bord d’un bus reliant le Burkina Faso au Togo. Les douaniers, aidés par la police, ont tendu une embuscade aux contrebandiers à un poste de contrôle routier. Au cours de la fouille, les agents ont découvert l’or soigneusement dissimulé sous les vêtements des suspects.
Cette saisie est un coup dur porté aux réseaux de contrebande d’or qui sévissent au Burkina Faso et qui privent le pays de ressources importantes et alimentent des circuits économiques illégaux.
La contrebande d’or est un phénomène complexe qui a de multiples conséquences négatives pour le Burkina Faso. En plus de priver l’État de recettes fiscales importantes, elle favorise le développement d’activités criminelles et alimente des conflits. Les bénéfices tirés de la contrebande d’or servent souvent à financer des groupes armés et des réseaux terroristes qui sévissent dans la région. En luttant contre ce trafic, les autorités contribuent donc à renforcer la sécurité du pays. La lutte contre la contrebande est un combat qui nécessite des moyens importants, une coordination renforcée entre les différents services de l’État et la coopération de tous. Les autorités burkinabè sont déterminées à poursuivre leurs efforts pour mettre un terme à ce fléau qui menace la stabilité du pays. Pour cela, elles appellent la population à signaler tout comportement suspect qui pourrait être lié à ce trafic.
Cette opération illustre la stricte application des articles 24, 270 et 261 du Code des douanes, qui répriment sévèrement la contrebande et le trafic illicite de biens au Burkina Faso. Les marchandises soumises à des dispositions spéciales doivent être accompagnées des titres nécessaires. Si ce n’est pas le cas, elles sont considérées comme interdites. Les titres d’importation ou d’exportation ne peuvent être prêtés, vendus ou transférés. En cas de fraude, la confiscation de la marchandise, des moyens de transport et des objets utilisés pour dissimuler la fraude sont possibles. Les contrevenants risquent une amende double de la valeur de l’objet et une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à trois mois. Les fausses déclarations, notamment sur la nature, la valeur ou l’origine des marchandises, sont également sanctionnées.
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