Donald Trump a relancé la polémique sur l’intégration du Canada aux États-Unis en qualifiant d’« excellente idée » la possibilité d’en faire le 51e État américain. Sur Truth Social, il a vanté les avantages économiques et militaires que les Canadiens pourraient tirer de cette union, affirmant que « de nombreux Canadiens » seraient favorables à cette proposition.
Cette déclaration fait suite à un dîner en novembre avec Justin Trudeau à Mar-a-Lago, en Floride, fief du président élu, où Trump avait déjà évoqué cette possibilité en réponse aux tensions commerciales entre les deux pays. Depuis, il n’hésite pas à qualifier le Premier ministre canadien de « gouverneur », provoquant l’indignation de nombreux Canadiens qui assurent être outrés face à tant de condescendance.
Une proposition assez largement rejetée
Un récent sondage Leger révèle que seulement 13 % des Canadiens soutiennent cette idée, contre 82 % d’opposants. L’Alberta se distingue avec 19 % d’opinions favorables, tandis que le Canada atlantique affiche le plus faible taux de soutien avec 7 %. La classe politique canadienne a majoritairement condamné cette proposition, la considérant comme une forme d’humiliation.
Aux États-Unis, la proposition a également suscité des réactions, notamment celle du sénateur Bernie Sanders qui a ironiquement suggéré d’adopter le système de santé canadien si une telle union devait se réaliser. Il a souligné que le modèle canadien permettrait de réduire de moitié les dépenses de santé par habitant. Un tacle appuyé à Trump, qui s’est plusieurs fois opposé à l’Obama Care, notamment.
Un scénario qui reste peu probable (voire impossible)
Les analystes considèrent ce scénario comme hautement improbable, pour ne pas dire impossible. Avec un peu d’imagination, si cela venait à se produire, avec ses 40 millions d’habitants, le Canada deviendrait l’État le plus peuplé des États-Unis, dépassant la Californie. Pour l’instant, les relations entre les deux pays restent principalement centrées sur la coopération économique et militaire. Elles sont moindres du côté politique, d’autant que le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, traverse une période des plus compliquées, qui pourrait mener à des élections anticipées.
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