Le 20 décembre 2024, Me Paul Kato Atita, avocat au barreau du Bénin, a exprimé ses préoccupations concernant le traitement rapide du dossier de son client, Olivier Boko, par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Lors d’une conférence de presse, il a suggéré une possible intention de hâter le jugement. Il n’a pas manqué de faire remarquer que la Criet peut être sur une possible influence politique.
« Les hommes politiques, un procès comme ça n’échappe pas à une influence politique. Il n’est pas exclu que ce soit des influences politiques qui poussent également la criet à faire ce qu’elle sait qu’elle n’aurait pas dû faire », a a-t-il déclaré.
Actuellement, l’affaire se trouve en phase d’instruction préparatoire. Me Atita a réitéré ses observations précédentes, indiquant que l’objectif semble être de juger M. Boko dans les plus brefs délais. Il a souligné que les procédures à la CRIET se déroulent à un rythme accéléré, laissant planer des doutes sur l’autonomie des décisions prises au sein de la cour.
Le dossier Boko est devenu un point focal, avec des audiences presque quotidiennes à la CRIET, ce qui contraste avec les autres affaires que ses juges doivent également gérer, selon lui. Cette cadence intense a conduit à une situation où, la semaine dernière, la CRIET a prononcé un sursis à statuer pour une exception d’exceptionnalité, renvoyant le dossier à la Cour constitutionnelle.
Le jour précédent la conférence, les avocats se sont trouvés dans une position délicate, étant convoqués simultanément par la CRIET et la Cour constitutionnelle. La CRIET, sans préciser la raison de cette convocation, a attendu la décision de la Cour constitutionnelle, qui a rejeté l’exception, pour immédiatement reprendre son audience et traiter les exceptions restantes.
Ce rythme soutenu, selon Me Atita, déstabilise la défense, qui peine à se préparer adéquatement face aux accusations, surtout avec le volume de travail qu’impliquent d’autres dossiers. Il a exprimé l’espoir que la CRIET prenne en considération ces contraintes, tout en reconnaissant que l’influence politique ne peut être écartée dans une telle affaire.
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