Face à une production céréalière en baisse en 2023/2024 à cause d’une sécheresse persistante, le Maroc cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement. Dans ce contexte, la Fédération nationale des négociants en céréales et légumineuses (FNCL) a signé, le 29 novembre à Casablanca, un protocole d’accord avec l’Union russe des exportateurs et producteurs céréaliers (Rusgrain Union). Cet accord vise à faciliter les importations depuis la Russie via des projets conjoints pour un approvisionnement stable.
Le Maroc, troisième importateur africain de céréales après l’Égypte et l’Algérie, a vu sa récolte locale chuter de 42 % en 2023/2024, atteignant seulement 3,3 millions de tonnes selon la FAO. Conséquence : les importations de céréales devraient grimper de 7,7 %, pour atteindre 11,2 millions de tonnes en 2024/2025. Parmi ces importations, le blé tendre représente un enjeu crucial. La FNCL estime que 5 millions de tonnes de blé tendre, soit 45 % des achats totaux de céréales, seront nécessaires.
Avec une durée initiale d’un an, renouvelable sur accord des parties, ce partenariat avec la Russie s’inscrit dans une stratégie de diversification. Alors que les importations traditionnelles de blé depuis la France pourraient chuter de 46 % à 1,5 million de tonnes en 2024/2025 en raison des mauvaises récoltes dans l’Hexagone, la Russie se présente comme un partenaire de choix pour répondre aux besoins croissants du Maroc.
Cette collaboration pourrait permettre au Royaume d’assurer une meilleure résilience face aux aléas climatiques et de stabiliser son approvisionnement en céréales. Avec des conditions agricoles locales fragilisées, ce type de coopération internationale devient une nécessité pour répondre aux besoins alimentaires du pays et soutenir ses filières agricoles et industrielles.
Laisser un commentaire