Maghreb: un pays dévoile un projet agricole ambitieux

Photo de James Baltz sur Unsplash

Au Maghreb, l’agriculture constitue un levier stratégique de développement économique. L’Algérie confirme cette tendance avec un projet agricole novateur qui ambitionne de transformer en profondeur son secteur primaire. Consciente des défis alimentaires à horizon 2030, où la population devrait atteindre 50 millions d’habitants, la République engage une transformation méthodique de ses terres cultivables.

Le ministère de l’Agriculture vient de dévoiler un plan triennal particulièrement ambitieux, prévoyant la mise en valeur de 3 millions d’hectares de surfaces irriguées d’ici 2028. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de modernisation agricole, où le Grand Sud algérien devient un territoire stratégique, fort de ses 9 millions d’hectares de terres cultivables entre Adrar et In Salah.

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La stratégie nationale mise sur une approche territoriale différenciée. Certaines wilayas développent désormais des pôles agricoles spécialisés, à l’image d’El Oued qui couvre 65% des besoins nationaux en pommes de terre, ou Adrar et Timimoun qui se concentrent sur les céréales, les légumes secs et les oléagineux. Cette spécialisation vise à optimiser les rendements et à diversifier la production.

L’objectif économique est clairement établi : contribuer à porter le Produit intérieur brut à 400 milliards de dollars. Le secteur agricole a déjà démontré son potentiel en représentant 15% du PIB lors de la dernière saison, soit 37 milliards de dollars. Pour soutenir cette dynamique, de nouvelles infrastructures de stockage sont en cours de réalisation sur l’ensemble du territoire national.

Le tournesol illustre parfaitement cette nouvelle ambition agricole. Des exploitations pilotes, comme celle visitée récemment par le ministre, s’étendent désormais sur cinquante hectares, témoignant de la volonté de promouvoir des cultures stratégiques innovantes.

Pour accompagner cette mutation, l’État renforce progressivement ses capacités de production. L’extension des surfaces irriguées, particulièrement dans le Sud, devient un impératif national, avec un rythme de 250 000 hectares supplémentaires chaque année.

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