Le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga, a récemment demandé à la population de faire preuve de patience concernant les nouveaux passeports biométriques de l‘Alliance des États du Sahel (AES). Ce projet ambitieux, qui vise à créer des passeports et des cartes d’identité harmonisées pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger, prend du temps en raison de sa complication.
Dans le contexte du retrait du Mali de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le Premier ministre a précisé qu’il était nécessaire de respecter plusieurs étapes avant la mise en circulation de ces documents. Il a notamment évoqué le processus d’appels d’offres et de sélection de prestataires, soulignant que tout cela nécessite du temps. Pour lui, il n’est pas question d’un simple changement de passeport. Il est important d’identifier les prestataires appropriés. Le projet de passeport biométrique est un programme régional qui vise à renforcer la coopération entre les trois pays de l’AES.
Cependant, le projet n’est pas encore prêt à être mis en œuvre sur le terrain à cause des défis logistiques et financiers, bien que les cahiers des charges aient été finalisés lors d’une réunion à Bamako, en octobre 2024. L’annonce de la création de passeports biométriques pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger a été faite le dimanche 15 septembre 2024 par le président malien, le colonel Assimi Goïta. Ces trois pays qui ont connu des coups d’État militaires à partir de l’année 2020 se sont retirés de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en janvier 2024 sous prétexte qu’elle est manipulée par la France. Six mois plus tard, ils ont fondé la Confédération des États du Sahel, qui est actuellement dirigée par le président du Mali.
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