Dans une décision controversée, Donald Trump a signé lundi 27 janvier un décret visant à interdire les personnes transgenres dans l’armée américaine. Lors d’une réunion avec des élus républicains en Floride, le président américain a déclaré vouloir « débarrasser l’armée de l’idéologie transgenre » pour maintenir « la force combattante la plus létale au monde« .
Le décret présidentiel affirme que les forces armées ont été « affectées par une idéologie de genre radicale » et que l’adoption d’une identité de genre différente du sexe biologique serait incompatible avec « un mode de vie honorable, véridique et discipliné« . Cette mesure s’accompagne également de la suppression des politiques de recrutement favorisant la diversité dans l’armée.
Un retour en arrière historique
Cette décision marque un revirement majeur par rapport aux politiques précédentes. Sous l’administration Biden, environ 15 000 personnes transgenres servaient ouvertement dans l’armée américaine, sur un effectif total de 2 millions de militaires. L’interdiction initiale avait été levée en 2016 sous Barack Obama, permettant aux soldats transgenres de servir ouvertement et aux nouvelles recrues d’intégrer les forces armées.
Dans la lignée de ses promesses de campagne, Trump poursuit son offensive contre ce qu’il qualifie de « délire transgenre« . Le 20 janvier, jour de son investiture, il avait déjà annoncé que les États-Unis ne reconnaîtraient plus que « deux sexes, masculin et féminin » définis à la naissance, qualifiant cette distinction de « réalité fondamentale et incontestable ».
Impact sur la communauté transgenre américaine
Cette décision s’inscrit dans un contexte plus large de restrictions des droits des personnes transgenres aux États-Unis, touchant particulièrement les 1,6 million d’Américains qui s’identifient comme transgenres, dont quelques 300 000 adolescents au total, selon les dernières études menées à ce sujet. La mesure reflète une polarisation croissante de la société américaine sur les questions de genre et d’identité.
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