Comment Trump a définitivement humilié les européens dans ce dossier

Donald Trump (photo Mandel Ngan/Getty Images)

Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, l’administration américaine menée par Donald Trump a opté pour une approche qui exclut les dirigeants européens des prochaines discussions. Le rejet de leur avis se matérialise par l’annonce de nouvelles mesures douanières et des remarques sur l’évolution de la liberté d’expression en Europe. L’expérience des accords de Minsk II, auxquels avaient participé des États européens, est évoquée pour justifier le choix de concentrer le dialogue sur Washington et Moscou, au détriment d’une concertation multilatérale.

Des négociations réservées à Washington et Moscou

Lors de la conférence sur la sécurité à Munich, Keith Kellogg, l’émissaire américain sur la guerre en Ukraine, a affirmé qu’aucune place ne serait accordée aux Européens dans les prochaines négociations. Cette décision fait écho à l’échange téléphonique récent entre Donald Trump et Vladimir Poutine, qui a abouti à un accord pour une collaboration rapprochée, sans consultation préalable des alliés transatlantiques. La référence faite aux échecs passés, illustrée par l’expérience des accords de Minsk II, renforce la volonté de privilégier un dialogue restreint aux acteurs considérés comme les principaux interlocuteurs.

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Les conséquences sur la coopération transatlantique

Le choix américain a provoqué des réactions vives au sein des instances européennes. Des responsables, notamment en Finlande, ont souligné l’impossibilité de débattre de l’avenir de la guerre en Ukraine sans la participation active des Européens. La succession de mesures, allant des droits de douane aux commentaires sur la liberté d’expression, traduit une volonté de s’écarter des méthodes traditionnelles de concertation. Cette posture, assimilable à un capitaine naviguant sans tenir compte des conseils de son équipage, témoigne d’un éloignement progressif entre Washington et ses partenaires européens.

L’urgence d’une réponse européenne

Face à cette dynamique, plusieurs acteurs prônent une autonomie accrue pour l’Europe dans la gestion de la sécurité continentale. Lors de la conférence de Munich, le président ukrainien a appelé à la constitution de forces armées européennes, insistant sur la nécessité de ne pas laisser d’autres décideurs imposer des choix sans consultation. Parallèlement, le président français a convoqué une réunion des dirigeants européens à Paris, et des responsables de l’OTAN ont confirmé leur participation à ce rassemblement, marquant ainsi la volonté de renforcer une coordination propre au continent.

La démarche de l’administration Trump, en concentrant les négociations entre Washington et Moscou, met en lumière des divergences qui risquent de redéfinir les relations au sein de l’alliance occidentale. Si l’exclusion des Européens suscite des interrogations sur l’avenir de la coopération transatlantique, les initiatives lancées sur le continent illustrent une réponse déterminée pour repenser les mécanismes de sécurité dans un contexte de guerre en Ukraine.

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