Face au défi économique que représente la défense antidrone, où des missiles coûteux sont utilisés pour abattre des drones relativement peu onéreux, une entreprise estonienne propose une alternative innovante. Cette situation a été notamment soulignée par le général Thierry Burkhard, qui a mentionné l’utilisation de missiles Patriot ou Aster valant plusieurs millions pour détruire des drones Shahed estimés à 20 000 dollars.
Frankenburg Technologies, dirigée par l’ancien responsable du ministère estonien de la Défense, Kusti Salm, a développé le Mark 1, un missile antidrone compact de 0,5 mètre équipé d’une charge militaire de 500 grammes. Cette innovation se distingue par son coût de production réduit et sa rapidité de fabrication, présentée comme « cent fois plus rapide » que les solutions existantes.
Une réponse adaptée aux menaces actuelles
Doté d’algorithmes d’intelligence artificielle, le Mark 1 est spécifiquement conçu pour neutraliser les drones de type Shahed qui opèrent jusqu’à 2 km d’altitude, une menace régulière contre les infrastructures ukrainiennes. Les essais prochains en Ukraine constitueront un test décisif pour cette technologie, avec la possibilité d’y établir une production locale si les résultats s’avèrent concluants.
L’entreprise estonienne prévoit parallèlement une expansion significative avec l’ouverture d’un bureau au Royaume-Uni, accompagnée d’un investissement de 50 millions d’euros dans le développement de moteurs fusées à faible coût. Un vrai changement, qui pourrait avantager l’Ukraine, avec qui l’Estonie entretient un partenariat indéfectible face à la Russie.
Quelles perspectives d’avenir ?
Cette initiative s’inscrit dans une démarche plus large de recherche de solutions économiquement viables pour la défense antidrone, aux côtés d’autres approches comme la guerre électronique ou les armes à énergie dirigée. La collaboration étroite déjà établie avec l’industrie de défense britannique pour la fourniture de sous-systèmes témoigne du potentiel et de la crédibilité du projet.
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