Le 8 janvier 2025, la Coordination du Cadre de Concertation des partis de l’opposition et de la société civile a franchi une étape décisive pour la transparence électorale au Bénin. À l’issue de leur rencontre, un comité de pilotage a été institué pour superviser l’audit participatif du fichier électoral. Jean-Baptiste Elias, président du Front des Organisations Nationales contre la Corruption (FONAC), a été unanimement désigné pour diriger ce comité.
Dans son discours, Jean-Baptiste Elias a exprimé sa reconnaissance envers ses pairs pour leur confiance, tout en soulignant la dimension légale et démocratique de cette initiative. Il a rappelé que l’audit participatif est une disposition prévue par l’article 1er du Code électoral, en vigueur depuis 2019. Cette disposition autorise également l’apurement et la mise à jour du fichier électoral à l’issue de cet exercice. « Nous sommes des légalistes. Ce que nous faisons est conforme à la loi, et cette légalité renforce notre crédibilité auprès du peuple béninois », a-t-il affirmé.
L’importance d’une collaboration multipartite
Jean-Baptiste Elias a salué l’ouverture des autorités béninoises, notamment le président de la République et le ministre de la Justice, pour avoir facilité la mise en œuvre de cet audit. Il a également mis en avant le rôle crucial de la société civile dans ce processus, tout en invitant les partis politiques de la mouvance présidentielle à y prendre activement part. « Une place est prévue dans le comité de pilotage pour permettre aux représentants de la mouvance de participer pleinement. Leur implication est essentielle pour garantir un processus inclusif et crédible », a-t-il insisté.
L’expérience de 2022 a servi de référence pour le président du comité. À l’époque, l’audit du fichier électoral avait mobilisé des représentants de toutes les forces politiques, tant de la mouvance que de l’opposition. Il a rappelé que des figures clés comme les honorables Aké Natondé (Union Progressiste pour le Renouveau), Assan Seydou (Bloc Républicain) et Adiou Alain (FCBE) avaient activement participé aux travaux préparatoires des législatives de 2023. Selon lui, cette coopération multipartite avait permis de poser les bases d’une élection transparente et fiable. Il s’interroge donc sur l’absence actuelle de certains acteurs de la mouvance : « Pourquoi ne pas reconduire cette approche pour les élections de 2026 ? »
Un appel à l’action anticipée
Jean-Baptiste Elias a souligné l’importance de commencer les travaux dès maintenant, profitant de l’année restante avant les prochaines échéances électorales. Il a mis en garde contre les retards observés en 2022, qui avaient limité les avancées possibles. « Cette fois-ci, nous avons le temps nécessaire pour faire un travail rigoureux et mériter la confiance du peuple béninois », a-t-il déclaré.
Dans son plaidoyer, il a insisté sur les principes fondamentaux du Code électoral : transparence, sincérité et fiabilité. Selon lui, ces valeurs ne peuvent être garanties qu’à travers une collaboration étroite entre toutes les parties prenantes. Il a également rappelé que la démocratie repose sur le respect de la volonté populaire, et que seul un processus électoral transparent peut permettre aux électeurs de choisir librement leurs dirigeants.
Jean-Baptiste Elias a lancé un appel solennel aux partis politiques, particulièrement à ceux de la mouvance présidentielle, pour qu’ils rejoignent le comité de pilotage. « Ce travail n’est pas une affaire d’opposition ou de mouvance. C’est une responsabilité commune pour garantir que les élections de 2026 reflètent véritablement la volonté du peuple béninois », a-t-il souligné. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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