Une vive polémique secoue la Pologne après les déclarations controversées d’Elon Musk sur le passé nazi de l’Allemagne. Le ministre polonais des Sports, Sławomir Nitras, a appelé au boycott des véhicules Tesla, suite aux propos du milliardaire minimisant la culpabilité historique allemande, tenus quelques heures avant le 80e anniversaire de la libération d’Auschwitz-Birkenau.
La controverse a éclaté lorsque Musk, participant à un meeting électoral du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), a déclaré que les enfants ne devraient pas porter le fardeau des actes de leurs aïeux. Ces propos ont immédiatement suscité l’indignation du Premier ministre polonais Donald Tusk, qui les a qualifiés de « sinistres » compte tenu du contexte mémoriel.
La classe politique, vent debout
La réponse polonaise s’est manifestée à plusieurs niveaux. Si le ministre des Sports appelle à un boycott des Tesla, soulignant l’importance d’une « réponse sérieuse et dure« , d’autres responsables politiques ont exprimé leur inquiétude face à ce qu’ils perçoivent comme une résurgence potentielle d’idées dangereuses. Cette controverse intervient alors que près de 60 dirigeants mondiaux se sont réunis pour commémorer la libération du camp de la mort.
La polémique s’inscrit dans un contexte plus large de tensions, notamment après l’entretien entre Musk et Alice Weidel, codirigeante de l’AfD, sur la plateforme X au début du mois. Ces échanges ont renforcé les inquiétudes concernant l’influence des personnalités publiques sur les questions mémorielles sensibles.
Un impact économique qui reste toutefois limité
Paradoxalement, l’appel au boycott pourrait avoir un impact limité en Pologne. Avec des prix oscillant entre 48 000 et 119 000 euros, les Tesla restent inaccessibles pour la majorité des Polonais. De plus, le marché des véhicules électriques demeure marginal dans le pays, représentant seulement 3% des ventes de voitures neuves, l’un des taux les plus bas de l’Union européenne.
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