Maghreb : 86 millions d’euros pour moderniser les routes

Photo d'illustration de afiq fatah - Unsplash

Dans le cadre de son ambition de moderniser ses infrastructures routières, la Tunisie lance une nouvelle phase de son programme stratégique, bénéficiant d’un soutien financier conséquent de la Banque africaine de développement (BAD). Ce projet, d’un coût total de 86,21 millions d’euros, marque une étape majeure dans les efforts du pays pour améliorer la qualité et la durabilité de son réseau routier, crucial pour son développement économique et social.

Approuvé par le Conseil d’administration de la BAD le 9 décembre dernier, le financement comprend un prêt de 80,16 millions d’euros, couvrant près de 93 % des coûts totaux du projet, le reste étant assuré par une contrepartie du gouvernement tunisien à hauteur de 6,05 millions d’euros. Ce partenariat entre la BAD et la Tunisie s’inscrit dans une dynamique de renforcement des infrastructures essentielles à travers le pays.

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La phase 3 du Programme de modernisation des infrastructures routières vise principalement la réhabilitation et le renforcement de 188,9 kilomètres de routes classées dans sept gouvernorats : Kef, Kasserine, Sousse, Sfax, Kairouan, Siliana et Gafsa. Ces régions, bien que riches en potentiel économique, souffrent depuis longtemps de l’état dégradé de leurs réseaux routiers, limitant ainsi leur capacité à attirer des investissements et à dynamiser les échanges commerciaux.

Ce projet, qui sera mis en œuvre entre 2025 et 2030, s’inscrit dans la continuité des efforts déployés lors des deux premières phases du programme. Les objectifs sont clairs : améliorer les conditions de circulation, favoriser un système de transport durable et efficient, et désenclaver des régions au fort potentiel socio-économique.

Selon Solomon Quaynor, vice-président du Groupe de la BAD chargé du Secteur privé, de l’Infrastructure et de l’Industrialisation, la réhabilitation des infrastructures routières ne se limite pas à l’amélioration de la mobilité. Elle contribue également à la création d’emplois, au soutien des PME locales et à la promotion du secteur privé tunisien. « En dix ans, la Banque africaine de développement a soutenu la modernisation de près de 4 000 kilomètres de routes et 104 kilomètres d’autoroutes en Tunisie. Ces efforts ont permis de sécuriser les itinéraires, de faciliter l’accès aux centres socio-économiques et de désenclaver des régions reculées », a-t-il souligné.

Le secteur des transports, qui représente environ 5 % du PIB de la Tunisie et génère 160 000 emplois directs et indirects, joue un rôle fondamental dans le développement économique du pays. Ce nouveau projet reflète une volonté affirmée de renforcer cette contribution en assurant une connectivité accrue entre les différentes régions, tout en répondant aux besoins croissants des usagers en matière de sécurité et de fluidité du trafic.

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En misant sur des infrastructures modernisées et résilientes, la Tunisie aspire non seulement à dynamiser son économie, mais aussi à créer des conditions favorables à un développement inclusif, permettant aux communautés locales de bénéficier pleinement des retombées économiques et sociales de ces investissements stratégiques.

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