L’Algérie a enregistré un léger ralentissement de l’inflation en novembre 2024, marqué par une diminution notable des prix des produits alimentaires. Toutefois, cette amélioration reste limitée, car d’autres secteurs continuent de subir des augmentations. Ce phénomène met en lumière la complexité de la dynamique inflationniste dans le pays.
Selon les dernières données publiées par l’Office national des statistiques (ONS), les prix des biens alimentaires ont enregistré une baisse globale de 2,8 % entre octobre et novembre 2024. Cette diminution s’explique principalement par la chute des prix des produits agricoles frais, qui affichent un recul moyen de 3,8 %.
Les légumes ont connu une déflation marquée avec une baisse de 16,2 %, suivis des fruits (-8,9 %) et de la pomme de terre (-3,7 %). La viande de poulet, un produit souvent sujet à des fluctuations, a également vu son prix diminuer de 1,3 %. Ces réductions ont permis une contraction de l’indice général des prix à la consommation de 1 % à l’échelle nationale.
Malgré cette amélioration dans le domaine alimentaire, l’inflation persiste dans d’autres catégories de dépenses. Les produits manufacturés ont vu leurs prix augmenter de 1,8 % sur une base annuelle, tandis que les services ont enregistré une progression plus modérée de 0,1 %.
Certains produits alimentaires, à contre-courant de la tendance générale, ont vu leurs prix grimper. Par exemple, les poissons ont enregistré une hausse notable de 6,9 %, et les œufs ont légèrement augmenté de 0,4 %. Ces variations mettent en évidence la complexité des pressions inflationnistes, qui ne touchent pas uniformément tous les secteurs.
Malgré le ralentissement observé en novembre, le taux d’inflation annuel reste élevé. Entre décembre 2023 et novembre 2024, l’inflation a atteint 4,4 %, selon les chiffres de l’ONS. Ce niveau, bien qu’en léger retrait par rapport à certains mois précédents, continue de peser sur le pouvoir d’achat des Algériens, notamment dans les grandes métropoles comme Alger.
Les ménages restent préoccupés par cette pression constante sur leur budget, car les hausses de prix sur les produits non alimentaires et les services contrebalancent les baisses ponctuelles dans le secteur agricole.
Si la baisse des prix alimentaires en novembre 2024 constitue une bouffée d’air pour les consommateurs, elle ne suffit pas à inverser la tendance générale d’une inflation persistante. La situation économique en Algérie continue d’exiger des mesures ciblées pour contenir cette dynamique et protéger le pouvoir d’achat des ménages.
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