Retour de Trump: vers la fin du droit international ?

Photo : AP

Les récentes déclarations de Donald Trump concernant ses ambitions sur le Groenland et le canal de Panama ont suscité une vive réaction du chancelier allemand Olaf Scholz. Lors d’une déclaration à la presse, il a exprimé « une certaine incompréhension » face à ces visées, soulignant l’importance fondamentale du principe d’inviolabilité des frontières dans le droit international, rappelant que ce principe s’applique à tous les pays, « qu’ils soient petits ou très puissants ».

Le président élu américain a notamment refusé d’exclure le recours à la force pour annexer le canal de Panama et le Groenland, qu’il considère comme « une nécessité absolue » pour la sécurité nationale américaine. Ces propos ont provoqué la stupéfaction dans les capitales européennes, Paris dénonçant même « une forme d’impérialisme » qui menace la stabilité internationale.

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Un défi pour le droit international

Cette situation met en lumière les limites du droit international face aux ambitions des grandes puissances. Alors que la Russie est critiquée pour ses actions en Ukraine, les méthodes envisagées par les États-Unis soulèvent des questions sur l’application sélective des principes du droit international et sur la capacité de la communauté internationale à faire respecter ses règles de manière équitable et universelle.

Face à ces tensions, le Danemark adopte une approche diplomatique mesurée. Le ministre des affaires étrangères danois, Lars Lokke Rasmussen, s’est dit ouvert au dialogue sur la coopération en Arctique, tout en appelant au calme et à la modération dans les réactions, soulignant l’importance de maintenir des canaux de communication ouverts malgré les désaccords.

Une redéfinition des relations transatlantiques

Cette crise révèle les profonds changements dans les relations transatlantiques et pose la question de la fiabilité des États-Unis comme partenaire stratégique. Elle souligne également la nécessité pour l’Europe de repenser sa position sur l’échiquier mondial et de renforcer son autonomie stratégique face aux ambitions des grandes puissances, tout en préservant l’alliance atlantique qui reste fondamentale pour la sécurité européenne.

Une réponse

  1. Avatar de Ploc
    Ploc

    Il y a encore des ravis de la crèches qui croient au droit international !
    Cela fait lulure que les USA (mais aussi leurs vassaux) ont remplacé ce système par ce qu’ils appellent «l’ordre fondé sur des règles». Et ce sont eux qui font les réglent et les modifient selon leurs besoins.

    Faut vous réveiller, mes biquets ! Trump ne fait que dire tout haut ce que les USA pensent, et font à bas bruit, depuis des décennies

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