Le Front Polisario et la République arabe sahraouie démocratique (RASD) essuient un nouveau revers diplomatique significatif avec l’annonce du Ghana de suspendre ses relations diplomatiques avec l’entité séparatiste. Cette décision, rendue publique le 6 janvier par le ministère ghanéen des Affaires étrangères, constitue un tournant majeur pour ce pays qui reconnaissait la RASD depuis 1979.
Cette suspension s’inscrit dans une tendance plus large de désengagement diplomatique envers la RASD, comme en témoignent les récentes décisions similaires de l’Équateur et du Panama. Ces revers successifs affaiblissent considérablement la légitimité internationale recherchée par le Front Polisario et son principal soutien au niveau international, l’Algérie.
Un isolement diplomatique croissant
L’effet domino se poursuit, avec seulement 33 nations maintenant encore des relations avec l’entité politique, dont 21 en Afrique. Cette érosion du soutien international représente un défi majeur pour l’Algérie, fermement engagée aux côtés du Polisario et qui œuvre au sein des plus hautes instances pour favoriser sa reconnaissance officielle.
Les récentes décisions de l’Équateur et du Panama illustrent d’ailleurs la profondeur de ce recul diplomatique. Quito a notamment ordonné la fermeture du bureau de représentation et le retrait du drapeau de la façade du bâtiment, symbolisant un désaveu complet de l’entité séparatiste.
On se souvient également que certains pays des Caraïbes ont pris la décision de soutenir le plan d’autonomie proposé par les instances marocaines, de même que la France, la Hongrie ou encore l’Estonie.
Une remise en question stratégique
Ces développements diplomatiques successifs soulèvent des questions sur la viabilité de la stratégie algérienne de soutien au Front Polisario. La perte de soutiens historiques comme le Ghana, remet en cause l’efficacité de cette politique et pourrait contraindre l’Algérie à reconsidérer sa position dans ce conflit régional dans les mois ou années à venir, même si à l’heure actuelle, le gouvernement n’a en aucun cas communiqué à ce sujet.
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