Sénégal : Farba Ngom convoqué à l’Assemblée nationale, ce que l’on sait

Débats à l’Assemblée nationale sénégalaise. Photo : SEYLLOU / AFP

Le député sénégalais Farba Ngom est au centre d’une procédure judiciaire retentissante. Ce mardi 21 janvier 2025, il est attendu pour une audition devant la Commission Ad Hoc, une étape clé dans le processus de levée de son immunité parlementaire. Cette audition se tiendra à 16h00 conformément aux dispositions de l’article 52, alinéa 2, du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.

La convocation de Farba Ngom intervient dans le cadre d’une demande formulée par le Procureur de la République financier, datée du 3 janvier 2025. L’enquête, d’une ampleur sans précédent, a été initiée après la réception de rapports accablants émanant de la Cellule Nationale de Traitement des Informations Financières (CENTIF). Ces rapports détaillent des mécanismes sophistiqués de blanchiment de capitaux impliquant des montages de sociétés écrans et des transactions suspectes dépassant les 125 milliards de FCFA.

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Dans un communiqué publié le 12 janvier 2025, le Parquet du Pool judiciaire financier a révélé que plusieurs individus, opérant dans des réseaux complexes, seraient impliqués. Le député Farba Ngom figure parmi les noms cités, suscitant un vif intérêt de l’opinion publique.

La Commission Ad Hoc, mise en place pour examiner cette affaire, a pour mission d’établir si les accusations portées contre Farba Ngom justifient la levée de son immunité parlementaire. Cette procédure permettra au député de répondre directement aux interrogations liées à son implication présumée dans ces activités financières illicites.

L’enjeu de cette audition est crucial. Il s’agit non seulement d’éclairer les zones d’ombre autour des transactions suspectes, mais également de garantir que les principes d’intégrité et de transparence soient appliqués au plus haut niveau des institutions publiques.

Cette affaire a également mis en lumière le rôle croissant de la CENTIF dans la lutte contre les crimes financiers au Sénégal. En signalant des anomalies dans le système financier national, cet organisme a renforcé son rôle de gardien de la transparence économique.

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Par ailleurs, l’opinion publique suit de près cette affaire, qui cristallise des débats sur l’éthique en politique et la responsabilité des élus face aux lois du pays. La levée éventuelle de l’immunité parlementaire de Farba Ngom pourrait marquer un tournant dans la gestion des affaires publiques, en envoyant un signal fort contre l’impunité.

Si cette affaire se conclut par une procédure judiciaire transparente, elle pourrait contribuer à restaurer la confiance des citoyens dans les institutions sénégalaises. Le Sénégal, qui aspire à se positionner comme un modèle de bonne gouvernance en Afrique de l’Ouest, doit saisir cette occasion pour démontrer son engagement contre la corruption et les crimes financiers.

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