Le limogeage de Samou Séïdou Adambi, ancien ministre de l’Eau et des Mines, suite à une sanction de son parti politique, le Bloc Républicain, soulève des interrogations sur son avenir politique. S’agit-il de la fin d’une carrière politique prometteuse ou d’une simple éclipse avant un retour ?
Samou Séïdou Adambi, en poste depuis octobre 2017, s’est imposé comme une figure clé du gouvernement béninois. Il a piloté des réformes majeures dans le secteur de l’eau et des mines, marquant notamment la réalisation de plusieurs projets d’accès à l’eau potable pour les populations rurales. Au temps fort de la crise Bénin-Niger, il avait été à plusieurs reprises la figure qui représentait la partie béninoise dans des rencontres. Toutefois, son parcours ministériel a été brutalement interrompu début janvier 2025, après avoir été sanctionné par son parti le Bloc Républicain. Si certains évoquent des manquements à la discipline du parti, d’autres pointent des luttes internes de pouvoir. Certains analystes voient dans cette sanction une volonté de maintenir une discipline stricte.
Un scénario à la Hervé Hêhomey ?
Le cas d’Adambi rappelle celui d’Hervé Hêhomey, ancien ministre des Infrastructures et des Transports, qui avait lui aussi été écarté du gouvernement. Contre toute attente, Hêhomey a réussi à regagner son siège de député après avoir obtenu gain de cause à la cour constitutionnelle. Ce précédent montre que l’éviction d’un ministre d’un gouvernement ne signe pas nécessairement la fin de sa carrière politique. Adambi pourrait-il suivre une trajectoire similaire ? Cette éventualité reste plausible dans un environnement politique béninois où les rebondissements sont fréquents. Le silence qu’il maintient depuis son départ pourrait traduire une stratégie réfléchie pour préparer un éventuel retour.
L’exemple d’Oswald Homéky
La situation d’Adambi fait également penser à celle d’Oswald Homéky, ancien ministre des Sports, qui a quitté le gouvernement après avoir exprimé ouvertement son soutien à la candidature d’Oliver Boko. Cette prise de position, perçue comme une dissidence au sein de la majorité, lui a coûté son poste. La question que se pose plusieurs analystes est de savoir si cette disgrâce marque le début d’une série d’autres sanctions ou si elle restera un cas isolé. Seul le temps dira si cette éviction n’était qu’une éclipse passagère ou le début d’un retrait définitif de la scène politique. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp de La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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