Alors que Donald Trump multiplie les déclarations sur ses ambitions territoriales, évoquant notamment l’achat du Groenland et une possible annexion du Canada, un mouvement opposé prend de l’ampleur sur le sol américain. La Californie, État le plus peuplé des États-Unis, ravive ses aspirations à l’indépendance à travers le mouvement CALEXIT, porté par Marcus Ruiz Evans depuis 2012. Cette initiative sécessionniste, qui avait connu une période de relative accalmie, retrouve une vigueur nouvelle face à la perspective d’un retour de Trump à la présidence.
Une opposition frontale entre la Californie et Washington
Marcus Ruiz Evans, figure de proue du CALEXIT, défend avec ardeur l’autonomie californienne contre l’administration fédérale. Son combat vise à libérer la Californie de l’emprise des « bureaucrates de Washington », qu’il accuse de détourner les ressources fiscales de l’État. Pour concrétiser ce projet d’indépendance, Evans doit désormais rassembler au moins 546 651 signatures d’électeurs inscrits, représentant 5 % des suffrages exprimés pour le poste de gouverneur. Cette étape cruciale permettrait d’inscrire l’initiative sur le bulletin de vote de novembre 2028.
Un mouvement galvanisé par l’opposition à Trump
L’hostilité personnelle d’Evans envers Donald Trump alimente la détermination du mouvement indépendantiste. D’origine mexicaine, le leader du CALEXIT n’a jamais digéré les propos discriminatoires tenus par Trump à l’égard de sa communauté. Les événements du Capitole du 6 janvier 2021 ont également renforcé la conviction de nombreux Californiens que leur État devrait prendre ses distances avec le gouvernement fédéral. Cette convergence entre le rejet de Trump et les aspirations autonomistes pourrait donner au mouvement la force nécessaire pour transformer une utopie décennale en projet politique concret. La question reste maintenant de savoir si cette dynamique suffira à convaincre suffisamment de Californiens de franchir le pas vers l’indépendance.
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