Le 7 octobre 2023, le Hamas lançait une attaque surprise contre Israël, tuant environ 1 200 personnes et prenant plus de 240 otages. En réponse, Israël déclencha une offensive massive sur la bande de Gaza, combinant bombardements aériens intensifs et opérations terrestres. Cette guerre, qui a causé la mort de plus de 27 000 Palestiniens selon le ministère de la Santé de Gaza et déplacé près de 85% de la population de l’enclave, continue de ravager le territoire palestinien. C’est dans ce contexte de dévastation que Donald Trump vient de présenter sa vision pour l’avenir de Gaza.
Un projet américain controversé pour Gaza
Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche aux côtés de Benyamin Nétanyahou, Donald Trump a dévoilé son intention de transformer radicalement la bande de Gaza. Le président américain envisage une prise de contrôle directe du territoire par les États-Unis, présentant Gaza comme un « site de démolition » qu’il faudrait reconstruire entièrement. Sa proposition implique le déplacement de la population palestinienne vers d’autres régions, une mesure qu’il justifie par des considérations humanitaires. Trump promet de métamorphoser l’enclave en « Riviera du Moyen-Orient« , évoquant la création de milliers d’emplois et un développement économique spectaculaire.
Une alliance Trump-Nétanyahou face aux critiques régionales
Le Premier ministre israélien s’est montré particulièrement enthousiaste face à cette proposition, qualifiant Trump de « meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche ». Nétanyahou a salué une idée qui pourrait « changer l’Histoire« , manifestant une harmonie renouvelée avec le président américain malgré leurs désaccords passés. Cependant, cette vision a immédiatement suscité une vague de protestations dans la région. L’Arabie saoudite a réaffirmé son soutien à l’établissement d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, tandis que la Turquie a jugé la déclaration « inacceptable« .
Une opposition ferme du Hamas et des démocrates américains
Le Hamas a vivement réagi en dénonçant une « proposition raciste américaine s’alignant avec celle de l’extrême droite israélienne ». Le mouvement palestinien rejette catégoriquement l’idée d’un contrôle américain sur Gaza et le déplacement forcé de sa population. Aux États-Unis, plusieurs membres du Parti démocrate ont également exprimé leur opposition au projet. Trump reste pourtant déterminé, promettant de « démanteler toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé » et de « se débarrasser des bâtiments détruits« . Le président américain balaie les critiques en assurant que tous ses interlocuteurs « adorent l’idée« , malgré les nombreuses voix qui s’élèvent contre cette vision d’une Gaza sous tutelle américaine.
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