Les négociations entre l’Algérie et le Sultanat d’Oman ont franchi une étape décisive concernant l’implantation d’une usine de montage Hyundai sur le territoire algérien. L’annonce officielle a été faite le 17 février par Omar Rekkache, Directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), lors d’une rencontre organisée conjointement avec la Délégation de l’Union européenne. Ce projet majeur s’inscrit dans le cadre d’une coopération bilatérale renforcée entre les deux nations, marquée notamment par la récente visite d’une délégation omanaise de haut niveau.
Le groupe omanais Bahwan, distributeur expérimenté de marques prestigieuses au Moyen-Orient, sera le fer de lance de ce projet estimé à 400 millions de dollars. L’infrastructure industrielle prévue comprendra des installations complètes, incluant une ligne de production de châssis et un atelier de peinture. La particularité de ce projet réside dans sa diversification, avec la production prévue de véhicules particuliers, utilitaires et électriques.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération algéro-omanaise, concrétisée par la création d’un Fonds souverain commun. Les discussions préliminaires, entamées lors de la visite du président Abdelmadjid Tebboune au Sultanat d’Oman, ont ouvert la voie à des partenariats dans plusieurs secteurs stratégiques, notamment l’agriculture, l’industrie pharmaceutique et les énergies renouvelables.
Les ambitions du projet dépassent les frontières algériennes. Le plan de production prévoit le lancement de SUV et véhicules utilitaires à prix compétitifs dès fin 2026, suivi par l’introduction d’une berline économique en 2027. Cette stratégie vise non seulement à répondre aux besoins du marché local mais également à développer les exportations vers le continent africain.
L’impact socio-économique attendu est considérable, avec la création programmée de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects. Ce projet, qui fait partie des 743 dossiers d’investissement enregistrés par l’AAPI, attend désormais le feu vert du ministère de l’Industrie pour sa concrétisation définitive. Il représente une opportunité significative pour le développement du secteur automobile algérien et pourrait marquer un tournant dans l’industrialisation du pays.
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