Mines en Afrique : ce pays prend des mesures dissuasives contre l’exploitation illégale

Mine d'uranium au Niger (Orano)

Le secteur minier au Niger, riche en ressources telles que l’uranium, l’or et le phosphate, joue un rôle essentiel dans l’économie du pays. Cependant, l’exploitation illégale des mines, notamment l’or, représente un problème majeur. De nombreux mineurs, souvent dans des conditions précaires, travaillent sans titres légaux, ce qui prive l’État de revenus importants et expose l’environnement à des risques considérables. Conscient de cette situation, le ministère des Mines a mis en place une stratégie combinant sensibilisation et actions répressives pour lutter contre cette pratique. Le ministre des Mines, le commissaire colonel Abarchi Ousmane, a souligné l’importance de l’accompagnement des mineurs artisanaux pour les aider à se formaliser et à obtenir les permis nécessaires. La sensibilisation vise à encourager les exploitants à s’enregistrer et à se conformer aux normes légales afin de sortir de l’illégalité, tout en leur offrant le soutien nécessaire pour accomplir les démarches administratives.

Dans le même temps, le ministère des Mines a adopté une approche plus ferme vis-à-vis des opérateurs miniers illégaux. Ceux qui continuent à exploiter les ressources sans respecter la législation sont désormais confrontés à des mesures répressives. En cas de violation, les autorités appliquent rigoureusement les dispositions du Code minier, allant jusqu’à saisir la justice pour engager des poursuites. Plusieurs opérateurs illégaux ont ainsi été arrêtés, emprisonnés et attendent désormais leur jugement. Cette rigueur témoigne de la volonté du gouvernement de lutter contre l’exploitation clandestine des ressources, de protéger les intérêts de l’État et d’assurer la préservation des ressources naturelles pour les générations futures. Elle est aussi perçue comme une nécessité pour maintenir un environnement économique stable et viable, tout en préservant les équilibres sociaux et environnementaux du pays.

Publicité

En parallèle, le ministère des Mines met en œuvre des mesures pour renforcer la transparence et l’efficacité du secteur. Depuis le coup d’État du 26 juillet 2023, les recettes issues des mines n’ont cessé de croître, contribuant de manière significative au trésor public. Afin de mieux encadrer le secteur, un audit des titres miniers a été effectué, suspendant temporairement l’attribution de nouveaux permis. « En début d’année dernière nous avons suspendu l’attribution des permis miniers en attendant de faire l’audit des différents titres miniers, et quand nous avons repris en fin d’année, le ministère a dû contribuer aux alentours d’une dizaine de milliards au trésor public« , a déclaré Abarchi Ousmane.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité