La France prévoit de retirer ses troupes du Sénégal d’ici au 1ᵉʳ juillet 2025, conformément à la demande du gouvernement sénégalais visant à mettre fin à toute présence militaire étrangère sur son sol. Pour encadrer ce retrait, Paris et Dakar ont mis en place une commission conjointe chargée de définir les modalités de départ des soldats français. Cette initiative s’inscrit dans une volonté commune de redéfinir leur partenariat en matière de défense et de sécurité, en tenant compte des priorités stratégiques des deux nations. Actuellement, entre 300 et 350 militaires français sont déployés au Sénégal, principalement dans le cadre de la coopération militaire bilatérale. Leur départ marque une nouvelle étape dans la recomposition des relations de défense entre les deux pays, qui entendent bâtir une collaboration adaptée aux enjeux sécuritaires régionaux.
Le retrait des forces françaises entraîne des conséquences sociales notables, notamment pour les employés locaux travaillant sous contrat pour l’armée française. Quelque 162 salariés sénégalais, dont 12 représentants du personnel, sont concernés par des licenciements en raison de la fermeture des installations militaires. Dans une lettre adressée aux autorités sénégalaises, la France invoque un cas de force majeure et sollicite un accompagnement pour gérer les implications sociales de cette décision. Ce départ suscite des inquiétudes parmi les employés concernés, qui se retrouvent sans garantie de reconversion ou de soutien financier.
Ce retrait militaire implique une reconfiguration plus large de la présence française en Afrique, marquée par la fermeture de plusieurs bases et la fin de coopérations militaires avec divers États de la région. Après le départ des troupes françaises du Mali, du Burkina Faso et du Niger, la France a également mis un terme à sa présence militaire au Tchad. La dissolution du 43ᵉ bataillon d’infanterie de marine en Côte d’Ivoire, prévue pour février 2025, illustre cette évolution stratégique. Ces départs successifs traduisent une remise en question du rôle militaire français sur le continent, alors que plusieurs pays africains réclament une plus grande autonomie dans la gestion de leur sécurité.
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