Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier 2025, Donald Trump a multiplié les critiques envers Volodymyr Zelensky, l’accusant d’être responsable du conflit avec la Russie et de bloquer volontairement toute résolution pacifique. Ces accusations, formulées lors de plusieurs interventions médiatiques, ont considérablement fragilisé la position de Kiev alors que le soutien américain, vital pour la résistance ukrainienne face à l’invasion russe, semblait menacé. Dans ce climat de tensions diplomatiques, l’administration Trump a explicitement conditionné la poursuite de l’aide militaire américaine à des concessions économiques majeures, notamment concernant l’exploitation des ressources naturelles ukrainiennes.
Un accord minier aux contours flous
L’Ukraine et les États-Unis ont finalisé un accord pour développer conjointement les ressources naturelles ukrainiennes. Selon plusieurs sources proches du dossier, des responsables ukrainiens devraient se rendre à Washington cette semaine pour formaliser ce partenariat. Cet arrangement prévoit la création d’un fonds commun américano-ukrainien destiné à gérer les revenus issus de l’exploitation des ressources naturelles du pays, particulièrement du pétrole, du gaz et des infrastructures logistiques associées.
Les termes définitifs de l’accord, consultés par le Financial Times, révèlent que Washington a abandonné certaines exigences initialement jugées excessives par Kiev, notamment une clause permettant aux États-Unis de récupérer jusqu’à 500 milliards de dollars sur les revenus miniers pour compenser l’aide militaire fournie depuis 2022.
Des promesses économiques surévaluées
L’enthousiasme affiché par Donald Trump concernant le potentiel minier ukrainien semble toutefois reposer sur des estimations largement surévaluées. Bien que certains rapports évoquent des gisements d’une valeur potentielle de 10 000 milliards de dollars, la réalité géologique apparaît bien différente. L’Ukraine ne possède pas de réserves significatives de terres rares reconnues internationalement comme économiquement exploitables.
Le fonds conjoint devrait investir dans divers projets sur le territoire ukrainien, mais les modalités précises de cette collaboration restent encore à définir. Cette concession économique majeure de Kiev semble clairement motivée par l’espoir d’apaiser les tensions avec l’administration Trump et, potentiellement, favoriser les efforts américains visant à établir un cessez-le-feu avec la Russie. Cependant, aucune garantie formelle concernant la sécurité de l’Ukraine ou la poursuite du soutien militaire américain n’apparaît explicitement liée à cet accord commercial.
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