Un individu est accusé d’avoir orchestré une fausse mort afin d’échapper aux poursuites judiciaires engagées contre lui. Il aurait même organisé ses propres funérailles, avec des documents et des images à l’appui. L’affaire a été examinée le lundi 24 mars 2025 lors d’une audience devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET).
Selon les faits rapportés, le prévenu aurait usé d’une fausse identité en se présentant comme un homme d’affaires béninois auprès d’un investisseur français. Gagnant sa confiance, il l’aurait convaincu d’apporter un soutien financier à des projets prétendument humanitaires et d’investir dans des opportunités lucratives.
L’avocat du plaignant soutient que cette mise en scène aurait permis à l’accusé de soutirer 53 millions de FCFA à la victime. Lorsque celle-ci a demandé des justificatifs sur l’utilisation des fonds, le mis en cause aurait rompu tout contact et disparu. L’enquête a établi que les coordonnées bancaires utilisées pour percevoir les fonds menaient directement à lui.
Pour éviter d’être retrouvé, il aurait alors simulé son décès. Faire-part, veillée de prière et fausse inhumation auraient été mis en place pour crédibiliser la supercherie. Lors de l’audience, des photographies ont été présentées par la Cour, montrant l’accusé dans un cercueil, vêtu selon les rites funéraires, affirmant que les cérémonies avaient eu lieu à Porto-Novo.
À la barre, le mis en cause a nié en bloc les accusations. Se présentant comme pâtissier de profession, il a reconnu avoir été en contact avec le plaignant, mais affirme que leur relation a été initiée par un intermédiaire. Selon lui, l’investisseur français lui aurait promis un soutien pour voyager à l’étranger et aurait pris en charge certaines de ses dépenses après lui avoir suggéré de s’installer seul.
L’accusé soutient que la situation a pris une autre tournure lorsque son bienfaiteur lui aurait fait des avances. Selon sa version, c’est après avoir découvert les intentions réelles de l’expatrié qu’il aurait décidé de rompre le contact, niant toute implication dans la prétendue mise en scène de son décès. Il affirme que les images diffusées auraient été orchestrées par un tiers et rejette les accusations d’escroquerie, déclarant que les sommes perçues ne dépassaient pas 50 000 FCFA.
Face à ces éléments, le ministère public a requis une peine de cinq ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de FCFA. Il a également demandé que l’accusé rembourse les 53 millions de FCFA à la victime.
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