En Afrique du Nord, où l’aridité du climat et la rareté des précipitations constituent des défis permanents, les techniques de dessalement représentent une solution stratégique pour garantir l’accès à l’eau potable. Ces infrastructures transforment l’eau de mer en ressource consommable, offrant aux pays maghrébins comme l’Algérie une alternative cruciale face à l’épuisement progressif des nappes phréatiques et à l’irrégularité des pluies. Le dessalement permet de réduire la dépendance aux ressources hydriques conventionnelles tout en assurant un approvisionnement constant pour les populations urbaines et les secteurs économiques clés, notamment l’agriculture et l’industrie.
Cap Djinet 2 : nouvelle étape du plan hydraulique national
La station de dessalement de Cap Djinet 2, dans la wilaya de Boumerdes, vient d’être officiellement mise en service par M. Abdelmadjid Tebboune. Ce complexe industriel, capable de produire 300 000 mètres cubes d’eau douce par jour, complète la série d’installations similaires dévoilées ces dernières semaines à Oran, Tipaza et El-Tarf.
Le président algérien a pris connaissance des caractéristiques techniques et du processus de construction lors de deux exposés détaillés. « Nous ne pouvons qu’être fiers et nous vanter de ce que nos filles et nos fils ont accompli en Algérie », a déclaré le leader algérien. Cette réalisation constitue un jalon supplémentaire dans l’expansion rapide du réseau d’usines de dessalement à l’échelle nationale.
Une vision nationale pour l’indépendance hydrique
La multiplication des usines de dessalement témoigne d’une politique délibérée visant à renforcer la sécurité hydrique du pays. Lors des cérémonies d’inauguration, le président Tebboune a mis en avant l’importance de cette approche pour répondre durablement aux besoins croissants de la population.
L’ambition ne s’arrête pas aux installations actuelles. Le gouvernement algérien prévoit le lancement de cinq à six stations supplémentaires d’ici 2026. Cette expansion significative des capacités nationales de dessalement poursuit un objectif précis : couvrir 62% des besoins en eau du pays sans recourir aux nappes phréatiques. Ce programme illustre la détermination des autorités algériennes à développer des solutions durables face aux défis climatiques que connaît la région.
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