Depuis son arrivée fracassante dans le paysage industriel mondial, Elon Musk avait bâti un empire diversifié et incontournable. Le milliardaire avait révolutionné l’automobile électrique avec Tesla, transformant un marché de niche en phénomène mondial. Avec Starlink, sa constellation de satellites, il avait également bouleversé l’accès à internet dans les zones reculées, devenant un acteur majeur des télécommunications spatiales. Cette ascension fulgurante lui avait permis d’acquérir une influence considérable tant sur le plan technologique qu’économique, le positionnant comme l’un des entrepreneurs les plus puissants de la planète.
Le Canada riposte aux tarifs de Trump et cible son conseiller
Les tensions entre le Canada et l’administration Trump ont explosé suite à l’imposition de nouveaux tarifs douaniers sur les produits canadiens. Ces mesures protectionnistes ont déclenché une vague de représailles ciblant directement Elon Musk, devenu conseiller influent du président américain.
La réaction canadienne s’est entre autres cristallisée autour du milliardaire après ses déclarations controversées. Doug Ford, Premier ministre de l’Ontario, a pris des mesures radicales en annulant un contrat de 100 millions de dollars canadiens avec Starlink. « C’est fini, c’est terminé. Nous n’attribuerons pas de contrats à ceux qui encouragent des attaques économiques contre notre province et notre pays« , a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Ford a également lancé une attaque personnelle contre Musk, affirmant que ce dernier devrait avoir « honte » d’attaquer le pays et la province qui ont « pris soin de sa famille », faisant référence aux années d’études de l’entrepreneur à l’Université Queen’s de Kingston.
Des représailles économiques qui s’étendent
L’Ontario a également annoncé l’exclusion des entreprises américaines de ses appels d’offres publics, estimés à 30 milliards de dollars par an. Le Premier ministre ontarien menace par ailleurs d’imposer une surcharge sur les minéraux critiques de la province ou d’en suspendre l’exportation.
Chrystia Freeland, ancienne vice-première ministre du Canada, a proposé d’imposer des tarifs de 100% sur les véhicules Tesla importés au Canada. Cette initiative vise clairement à frapper les intérêts économiques proches de la Maison Blanche, Musk étant devenu un conseiller influent de Donald Trump. Outre ces mesures, le Canada a aussi annoncé ses propres tarifs douaniers sur de nombreux produits américains.
Les difficultés de Musk ne se limitent pas au Canada. En Europe et aux États-Unis, les ventes de Tesla connaissent une baisse significative. En Australie, elles ont chuté de 70%. Aux États-Unis, les concessions Tesla font face à une vague de vandalisme depuis que Musk a rejoint l’administration Trump.
Ford reconnaît que l’impact des tarifs américains et des représailles canadiennes sera sévère pour l’Ontario, prédisant notamment que les usines automobiles des deux côtés de la frontière seront paralysées d’ici dix jours. Il promet une aide pour les travailleurs similaire à celle fournie durant la pandémie, sans toutefois en préciser les modalités. Durant la récente campagne électorale, les conservateurs avaient évoqué une enveloppe pouvant atteindre 20 milliards de dollars pour soutenir les travailleurs et les entreprises en cas d’imposition de tarifs.
Laisser un commentaire