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Loi sur les chefferies traditionnelles : l’appel à la fermeté

Photo : archives (DR)

Il y a quelques jours, le parlement béninois a adopté la loi sur les chefferies traditionnelles. Comme on pouvait s’y attendre, des mouvement d’humeur sont déjà observés un peu partout. Comme ce fut le cas dans le choix des langues à enseigner dans les écoles au Bénin, la politique s’empare encore de la question de chefferie. Même s’il y a nécessité de relire cette loi, le gouvernement devrait rester intransigeant sur les principes pour éviter tout enlisement. Le Bénin est une nation plurielle où se mêlent diversité culturelle, ethnique et linguistique. Depuis son indépendance, il a su cultiver une identité nationale forte, tout en préservant un héritage culturel riche, notamment à travers ses chefferies traditionnelles et ses nombreuses langues nationales. Cependant, dans un monde de plus en plus globalisé et moderne, la gestion de ces deux éléments, à savoir les chefferies traditionnelles et les langues nationales, devient une question délicate. Les autorités béninoises doivent prendre des décisions courageuses et audacieuses pour préserver cet héritage tout en répondant aux exigences du développement. Mais, ces décisions ne sont pas sans risques. Elles risquent de provoquer mécontentement et division, surtout quand la politique entre en jeu.

Dure est la loi, mais c’est la loi

Les chefferies traditionnelles au Bénin, comme dans plusieurs autres pays africains, jouent un rôle essentiel dans la vie sociale, politique et économique des communautés. Les chefs traditionnels et coutumiers sont respectés non seulement pour leur autorité coutumière, mais aussi pour leur rôle de médiateurs dans les conflits locaux. Ils sont également les garants de la préservation des valeurs et des traditions ancestrales. Cependant, il faut noter un veritable amalgame dans le rang des chefferies traditionnelles au Bénin. Dans toutes les contrées, même les plus petites du pays, emergent des rois et des roitelets qui, parfois appuyés par des hommes politiques créent des royaumes qui n’avaient jamais existés auparavant. Certes, la loi nouvellement votée sur le sujet pourrait comporter des aspects qui méritent d’être revus. Mais, cela ne signifie pas que tous les royaumes fantaisistes créés ici et là devrait être pris en compte par la loi. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp du journal La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)

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5 réponses

  1. Avatar de Sonagnon
    Sonagnon

    Ce qu’on reproche toujours à ce gouvernement c’est de faire les lois sans concertation et un refus absolu d’accepter les critiques et d’entenir compte.

    Notre pays a une culture de concertation et de compromis. C’est de cette seule manière que le pays fait de grandes choses.
    Tout le monde est d’accord qu’il faudrait une loi pour la chefferie traditionnelle, mais les lois de la République ne sont pas les règlements intérieurs d’un parti politique.
    Il y aura alternance tôt ou tard, donc la nouvelle majorité va revenir sur ces lois. Pourquoi ne pas prendre le temps de la concertation pour gagner du temps ?

    1. Avatar de Aziz le sultan
      Aziz le sultan

      Sonagnon…
      Les gens de yayi comme lui même n allaient jamais légiférer sur ces questions de peur de faire des mécontents
      Gouverner..exige parfois de prendre courage ment.certaines décisions vitales.. comme le cas des chefferies..avec tant de bordels.. où c est devenu une épidémie… puisque tout le monde veut s appeler rois
      Kim..a des défauts.. mais reconnaissons..lui d être courageux..et non populiste

      1. Avatar de Sonagnon
        Sonagnon

        L’une des raisons pour lesquelles je n’ai pas voulu militer au sein des démocrates, il y a justement l’influence religieuse de Yayi Boni qui le maintient loin des réalités endogènes de notre pays, alors que la culture du Bénin est une mine d’or à exploiter. Sur ce point un grand satisfecit pour le président Talon, même si beaucoup de choses restent encore à faire.
        Il est vrai Yayi ne sera plus président, mais le candidat des démocrates pourra t il vraiment se démarquer de Yayi pour œuvrer pour le rayonnement de la culture béninoise dont les pratiques endogènes sont le fondement ???
        La Chefferie tradionnelle est le gardien de cette culture. Ne font ils pas faire impasse sur sa valorisation ???
        Ou bien son intrumentalisation comme ce fut le cas ???
        Pour ce que Yayi nous a montré, il n’est plus dans le jeu il faut l’admettre.
        Aussi, je concède que Talon a la fermeté qu’il faut pour tenir les béninois, mais cette fermeté s’écarte des méthodes modernes de gestion des affaires publiques et surtout des fondements de notre société. Voilà ce qui fait mon désaccord total avec Patrice Talon.

    2. Avatar de Vrai
      Vrai

       »…Notre pays a une culture de concertation et de compromis. …. »
      Ah bon vraiment!
      Tu étais où entre 1972 et 1990 pour venir nous parler du Bénin, pays de compromis.
      C’est ridicule.

  2. Avatar de Aziz le sultan
    Aziz le sultan

    Pour ce que je sais de la partie septent rionale..du pays..
    L argent..voire la politique..ont corrompu.les chefferies…
    Les titres de noblesse s achètent..dans nos palais
    Des politiciens en manque d aura..se drapent de titre de noblesse.auxquels ils n ont pas droit..
    Même..on se proclame roi..d un pâté de maisons..réunissant..une centaine de personnes au plus..
    Le narcissisme..le paraître…ont atteint des proportions… inquiétantes chez nous

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