Face à la menace grandissante du changement climatique, les pays du Maghreb multiplient les initiatives pour renforcer leur résilience. Le Maroc, particulièrement vulnérable aux sécheresses récurrentes et à la raréfaction des ressources hydriques, a développé des stratégies ambitieuses incluant le Plan Maroc Vert pour l’agriculture durable, des investissements massifs dans les énergies renouvelables comme le complexe solaire Noor, et des politiques de gestion intégrée des ressources en eau. La Tunisie et l’Algérie ont également adopté des approches similaires, bien que moins avancées, avec des plans nationaux d’adaptation climatique et des projets d’énergie verte. Ces efforts régionaux se heurtent cependant à des défis considérables: ressources financières limitées, instabilité politique dans certaines zones, et dépendance historique aux hydrocarbures pour l’Algérie.
Le Maroc renforce sa résilience climatique avec l’appui du FMI
Le Fonds monétaire international (FMI) vient d’approuver le décaissement de 496 millions de dollars pour le Maroc, représentant la troisième et dernière tranche au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité. Cette aide financière récompense les progrès significatifs du royaume dans sa lutte contre le changement climatique.
Les mesures mises en œuvre par le Maroc ciblent plusieurs domaines stratégiques: protection des eaux souterraines, préparation d’une nouvelle tarification de l’eau, amélioration du cadre réglementaire du marché électrique pour stimuler la production d’énergie renouvelable par le secteur privé, et renforcement des systèmes budgétaire et financier face aux risques climatiques.
La performance économique du pays a également pesé dans la décision du FMI. Malgré une nouvelle période de sécheresse, le Maroc a maintenu une activité économique relativement stable avec une croissance d’environ 3,2% en 2024, contre 3,4% l’année précédente, portée par une demande intérieure vigoureuse.
Des perspectives économiques favorables malgré les défis environnementaux
Sur le plan financier, le Maroc affiche des résultats encourageants. Le déficit budgétaire s’est établi à 4,1% du PIB en 2024, soit 0,2% de moins que les prévisions initiales, grâce à des recettes fiscales supérieures aux attentes qui ont compensé la hausse des dépenses publiques.
L’inflation a poursuivi sa décélération en 2024, principalement en raison de l’atténuation des chocs d’offre. Cette amélioration a permis à Bank Al-Maghrib d’abaisser son taux directeur à deux reprises, en juin et décembre. Dans ce contexte favorable, le dirham marocain a évolué de manière stable dans sa marge de fluctuation de ±5%.
Les perspectives économiques du royaume semblent prometteuses, avec une croissance du PIB qui devrait s’accélérer pour atteindre environ 3,7% dans les années à venir. Cette dynamique positive sera soutenue par un nouveau cycle de projets d’infrastructures et la poursuite des réformes structurelles engagées. Le FMI souligne l’importance de ces réformes pour renforcer une croissance plus résiliente, créatrice d’emplois et inclusive.
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