Le train transfrontalier reliant l’Algérie à la Tunisie représente un symbole historique de coopération régionale au Maghreb. Inauguré dans les années 1960, ce service ferroviaire a longtemps facilité les déplacements entre les deux nations voisines, renforçant les liens commerciaux et culturels. Cependant, les troubles politiques et sécuritaires des années 1990 avaient conduit à sa suspension pendant près de trois décennies. La reprise du service en août 2024 avait été accueillie comme un signe positif de normalisation des relations bilatérales et d’intégration régionale, marquant un tournant après cette longue interruption.
La Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) algérienne vient d’annoncer une nouvelle interruption temporaire de cette liaison ferroviaire. Le train transfrontalier ne circulera pas entre le 30 mars et le 4 avril 2025. Sans préciser les raisons de cette suspension, la SNTF a néanmoins indiqué que le service reprendra normalement à partir du dimanche 6 avril, selon l’horaire habituel établi depuis sa remise en service.
Un lien ferroviaire chargé d’histoire
La connexion ferroviaire entre l’Algérie et la Tunisie témoigne d’une époque où les ambitions d’intégration maghrébine semblaient prometteuses. À son apogée, cette ligne représentait une artère vitale pour le transport de marchandises et de voyageurs entre les deux pays. Après trois décennies d’arrêt, sa réactivation en 2024 avait nécessité d’importants investissements pour moderniser l’infrastructure et les équipements roulants.
Perspectives d’avenir pour la mobilité maghrébine
Cette suspension momentanée soulève des questions sur la pérennité et la régularité du service. Depuis sa remise en service il y a huit mois, le train transfrontalier avait progressivement retrouvé sa clientèle, composée notamment de familles partagées entre les deux pays, de commerçants et de touristes. Les autorités ferroviaires des deux pays avaient affiché leur volonté de maintenir cette liaison stratégique, la considérant comme un pilier du rapprochement entre les peuples du Maghreb et un catalyseur pour les échanges économiques régionaux.
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