La zone du Maghreb est l’une des régions les plus touristiques du continent africain. Dans cette zone, chaque pays essaye de mettre en place diverses stratégies pour attirer le maximum de touristes. Cependant, les premières autorités font tout ce qui est en leur pouvoir pour contrôler les entrées afin de parer à toute éventualité.
Alors que le royaume continue de renforcer son attractivité touristique, une proposition récente pourrait bouleverser les conditions d’entrée des voyageurs européens. Selon nos confrères d‘Observalgerie, deux parlementaires marocains ont soumis une demande officielle visant à instaurer une obligation de visa pour les citoyens de l’UE. Cette mesure s’inscrirait dans une logique de réciprocité, en réponse aux restrictions imposées aux marocains souhaitant voyager en Europe.
Le Maroc a longtemps misé sur la facilitation des entrées pour dynamiser son secteur touristique, pilier majeur de son économie. Avec près de 14,5 millions de visiteurs en 2023, le royaume ambitionne de franchir la barre des 17,5 millions d’ici 2026, en s’appuyant sur des infrastructures modernisées et des campagnes de promotion agressives. Toutefois, cette politique d’ouverture contraste avec une volonté croissante de renforcer le contrôle des flux migratoires.
En instaurant une obligation de visa pour les européens, le pays chercherait à affirmer sa souveraineté tout en rétablissant un équilibre dans les relations avec l’UE. Actuellement, les citoyens de l’UE peuvent entrer librement au Maroc pour des séjours de courte durée, tandis que les marocains doivent se soumettre aux formalités exigeantes du visa Schengen, un processus souvent long et coûteux. Si cette proposition venait à être adoptée, elle pourrait redéfinir les rapports entre Rabat et Bruxelles.
L’UE est l’un des premiers partenaires économiques du Maroc, et des millions de touristes européens, notamment français et espagnols, constituent une clientèle essentielle pour le secteur touristique marocain. D’un autre côté, cette mesure pourrait aussi servir de levier diplomatique pour amener l’UE à alléger certaines restrictions imposées aux voyageurs marocains. Une négociation bilatérale pourrait émerger, aboutissant éventuellement à un assouplissement des conditions de visa pour les Marocains, voire à une réforme des accords de mobilité entre les deux blocs.
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