L’économie ivoirienne est encore largement dominée par l’exportation de cacao, mais pourrait être soutenue désormais par le secteur aurifère. La production d’or en Côte d’Ivoire devrait atteindre un niveau record d’ici la fin de 2025, confirmant la place grandissante du pays dans le secteur minier ouest-africain. Cette croissance repose en grande partie sur l’entrée en exploitation de nouveaux sites, notamment la mine de Lafigué, inaugurée en octobre 2024. Située à 500 km au nord d’Abidjan, cette mine est exploitée par le groupe canadien Endeavour Mining et devrait produire entre 180 000 et 210 000 onces d’or dès sa première année de fonctionnement. Au total, la production nationale pourrait passer de 58 tonnes en 2024 à 62 tonnes en 2025.
Au-delà de Lafigué, plusieurs autres projets viennent consolider la position de la Côte d’Ivoire sur l’échiquier minier africain. Des entreprises majeures comme Barrick Gold, Perseus Mining et Roxgold poursuivent l’exploitation et l’extension de leurs mines respectives, contribuant à l’essor du pays comme pôle minier attractif. Cette dynamique est rendue possible par un cadre réglementaire favorable et des incitations aux investissements. La stabilité politique relative du pays joue également un rôle important dans l’attractivité du secteur aurifère ivoirien. L’État mise sur une gestion rigoureuse des ressources et sur des politiques de développement durable pour optimiser les retombées économiques de cette croissance.
Toutefois, cet essor de la production aurifère pose aussi des défis. L’orpaillage illégal demeure un problème majeur, entraînant des pertes de revenus pour l’État et des dégradations environnementales significatives. La régulation et la modernisation du secteur s’imposent donc comme une priorité pour le gouvernement. Par ailleurs, la question de la redistribution des richesses issues de l’exploitation minière reste capitale pour assurer un développement inclusif et bénéfique aux populations locales.
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