Les relations entre la Russie et une grande partie des pays européens se sont dégradées depuis le déclenchement du conflit russo-ukrainien. Cela fait 3 ans que Moscou est isolé sur le plan international et doit gérer les répercussions des différentes sanctions européennes.
Sur le plan diplomatique, malgré les tensions, le Kremlin essaye de sauvegarder l’essentiel avec les nations européennes. Il peut arriver des moments où l’on assiste à des situations quelque peu déroutantes. Moscou a annoncé, ce lundi 10 mars, l’expulsion de deux diplomates britanniques, accusés d’« activités de renseignement et de subversion ». Cette mesure s’inscrit dans un climat de tensions exacerbées par le conflit en Ukraine et les sanctions occidentales visant la Russie.
Les premières autorités ont justifié cette expulsion en affirmant que les diplomates concernés avaient fourni de « fausses informations » lors de leur entrée sur le territoire russe et représentaient une « menace pour la sécurité nationale ». Pourtant, aucune preuve concrète n’a été dévoilée pour soutenir ces accusations d’espionnage, ce qui a immédiatement suscité des réactions à Londres.
Le ministère britannique des Affaires étrangères a catégoriquement rejeté ces accusations, dénonçant une décision « sans fondement ». Cet incident survient alors que les relations entre la Russie et une grande partie des pays européens se trouvent à un point de rupture.
Depuis le début du conflit avec l’Ukraine, les expulsions réciproques de diplomates se sont multipliées, devenant une arme privilégiée dans cette guerre d’influence. Londres, qui fait partie des alliés les plus engagés aux côtés de l’Ukraine, a renforcé ses sanctions économiques contre la Russie et multiplié les livraisons d’armes à Kiev. Cette posture offensive en fait une cible privilégiée pour Moscou, qui n’hésite pas à répondre par des mesures symboliques telles que l’expulsion de diplomates.
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