Le Maroc envisage de moderniser sa flotte militaire en intégrant des sous-marins à ses équipements. Parmi les différentes options étudiées, la Russie apparaît comme un fournisseur potentiel. Cette orientation stratégique marquerait une évolution dans la politique d’approvisionnement en armement du royaume, historiquement tourné vers les États-Unis et l’Europe.
Selon des sources spécialisées, le Maroc pourrait envisager l’acquisition de deux sous-marins Amur-1650, un modèle proposé par la Russie. Ce bâtiment, conçu pour l’exportation, appartient à la classe des sous-marins diesel-électriques du projet 677 Lada. Avec une longueur de 58,8 mètres, il est équipé de dix lanceurs verticaux pour missiles et de quatre tubes lance-torpilles, pouvant accueillir un équipage de 18 personnes. Son autonomie de 45 jours et sa vitesse de pointe de 20 nœuds en font un appareil aux capacités opérationnelles notables.
La Russie, qui cherche à renforcer sa présence sur les marchés d’armement internationaux, figure parmi les cinq fournisseurs potentiels identifiés pour répondre à la demande marocaine. D’autres acteurs, comme le groupe français Naval Group, le constructeur allemand TKMS ainsi que la Grèce et le Portugal, qui proposent des sous-marins d’occasion, sont également en lice.
Actuellement, le Maroc ne dispose d’aucun sous-marin au sein de sa flotte, ce qui le distingue de son voisin algérien, qui en possède six. L’acquisition de ces nouveaux bâtiments permettrait au royaume de combler ce déficit stratégique et de renforcer sa présence maritime, aussi bien en Méditerranée que dans l’Atlantique. Une telle démarche s’inscrit dans un contexte géopolitique en mutation, où les alliances en matière de défense évoluent en fonction des intérêts stratégiques des États. Si cette transaction aboutit, elle pourrait marquer un tournant dans les relations militaires entre le Maroc et la Russie, ouvrant la voie à d’éventuelles collaborations futures dans le domaine de la défense.
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