Le mercredi 19 mars 2025, la France a exprimé son regret face au refoulement d’un chercheur français par les États-Unis. Invité à une conférence près de Houston, ce scientifique du CNRS s’est vu interdire l’entrée puis expulsé après avoir émis une opinion personnelle sur la politique américaine en matière de recherche, suscitant une vive réaction à Paris.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a fait part de sa « préoccupation » dans un communiqué à l’AFP. L’incident, survenu le 9 mars, aurait débuté par un contrôle aléatoire à l’arrivée du chercheur. Ses appareils – téléphone personnel et ordinateur professionnel – ont été fouillés, révélant des échanges critiques envers l’administration Trump.
Une mesure liée à des messages critiques
Les autorités américaines auraient justifié leur décision par des messages jugés problématiques, qualifiés de « haineux » voire associés à du « terrorisme » selon une source diplomatique. Ces échanges, trouvés dans les appareils du chercheur spécialisé dans le spatial, portaient sur le traitement des scientifiques sous Trump. Son matériel lui a été confisqué avant son renvoi en Europe le lendemain.
Le Quai d’Orsay, tout en reconnaissant la souveraineté des États-Unis sur leur politique d’entrée, a déploré cet épisode. Une source proche du dossier a indiqué que le FBI avait envisagé une enquête, finalement abandonnée. Philippe Baptiste a réaffirmé son attachement à la liberté d’opinion et aux libertés académiques, valeurs que la France entend défendre.
Contexte tendu avec la politique de Trump
Cet incident intervient dans un climat marqué par les récentes décisions de Donald Trump, revenu au pouvoir, qui ont secoué la communauté scientifique : coupes budgétaires et restrictions sur certains thèmes de recherche. Le gouvernement français insiste sur son engagement pour la coopération scientifique internationale, regrettant une situation qui met en lumière les tensions actuelles entre les deux nations.
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