Lundi 14 avril 2025, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a tranché dans les deux dossiers impliquant Raymond Adékambi, ancien président-directeur général de l’AGETIP-Bénin. La juridiction a infligé à l’ex-dirigeant deux peines distinctes : cinq ans de prison dans le premier dossier, trois ans dans le second. Il devra également verser plus de six milliards de francs CFA, au titre des amendes et des dommages et intérêts.
La première procédure, centrée sur des faits de blanchiment de capitaux et d’abus de biens sociaux, a connu une requalification. La Cour a retenu les charges d’abus de confiance et de blanchiment, estimant que l’accusé avait utilisé sa position pour favoriser des sociétés dans lesquelles il détenait des parts importantes. La peine inclut une amende de quatre milliards de francs CFA et deux milliards à verser à l’État à titre de réparation.
En plus des sanctions financières, la CRIET a ordonné la confiscation de plusieurs biens appartenant à Raymond Adékambi, dont un immeuble situé à PK10, un hôtel à Fidjrossè, ainsi que diverses parcelles. La seconde affaire concerne une accusation distincte d’abus de confiance. Là encore, la Cour a reconnu l’ancien PDG coupable, et l’a condamné à une peine de trois ans d’emprisonnement.
L’origine de ces procédures remonte à fin 2023, après une plainte déposée par un associé de l’AGETIP-Bénin. Ce dernier contestait la gestion d’un projet financé par la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD), à hauteur de 1,5 milliard FCFA, en partenariat avec l’État béninois et plusieurs communes. Le ministère public soupçonnait un détournement de fonds à travers l’attribution de marchés à des structures proches des prévenus.
Au cours de l’audience du 3 février 2025, le parquet a requis deux ans de prison, dont un ferme, et une amende d’un million FCFA contre Raymond Adékambi et son co-prévenu. La peine finale s’avère donc beaucoup plus lourde que celle initialement envisagée.
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