Les smartphones, devenus des compagnons de tous les instants, peuvent aussi représenter un risque réel lorsqu’ils sont utilisés dans des conditions inadéquates. Plusieurs accidents à travers le monde ont rappelé que l’utilisation d’un téléphone portable pendant sa recharge, en particulier en cas d’humidité ambiante ou de surtension électrique, peut entraîner des électrocutions mortelles. Les chargeurs non homologués, les installations électriques défectueuses ou les phénomènes climatiques extrêmes, comme les orages, peuvent transformer un simple moment de détente en une tragédie. L’électrisation par contact indirect, souvent causée par un défaut d’isolation ou une surtension transmise par le réseau, est un danger bien réel, surtout dans des zones où la protection contre la foudre reste limitée.
Une tragédie en pleine tempête
Le 18 avril 2025, en fin de journée, Gbolahan Ojolo, étudiant de première année en administration des affaires à l’Université d’Ilesa, a perdu la vie alors qu’il utilisait son téléphone portable en pleine recharge. L’accident s’est produit dans une résidence privée située à proximité du croisement de l’institut de développement en ingénierie prototype, au cœur de la ville d’Ilesa, dans l’État d’Osun. Selon les premières informations, une décharge atmosphérique survenue lors d’un violent orage aurait provoqué une surtension dans le réseau électrique local. Le courant aurait alors été transmis à l’appareil du jeune homme, causant son électrocution alors qu’il jouait sur son téléphone.
Le choc causé par cette disparition a profondément bouleversé la communauté universitaire. L’administration a confirmé les faits dans un communiqué diffusé dès le lendemain, évoquant une « perte douloureuse » pour l’ensemble de l’université. Le corps de l’étudiant a été transporté à la morgue de l’hôpital Wesley Guild après autorisation des forces de l’ordre, qui ont ouvert une enquête pour éclaircir les circonstances précises du drame.
Une communauté endeuillée et des questions en suspens
L’université d’Ilesa a exprimé son soutien à la famille de la victime, annonçant la mise en place de mesures d’accompagnement moral et logistique. Les camarades de classe, enseignants et personnels administratifs ont eux aussi été invités à participer aux hommages rendus au jeune homme, dont l’avenir a été brutalement interrompu.
Au-delà de l’émotion, cet incident soulève des interrogations sur les infrastructures électriques des résidences étudiantes privées, souvent peu contrôlées et mal équipées pour faire face aux aléas climatiques. L’orage du 18 avril, bien qu’imprévisible, a mis en lumière la vulnérabilité de certains dispositifs électriques aux surtensions naturelles. De nombreux établissements en Afrique subsaharienne restent exposés à ce type de risques, dans un contexte où la réglementation électrique peine parfois à s’appliquer de manière rigoureuse.
Ce décès tragique rappelle la nécessité de renforcer la sensibilisation aux risques liés à l’usage des appareils électroniques, en particulier dans les contextes orageux. Si les smartphones ont révolutionné les usages quotidiens, ils n’en demeurent pas moins des objets techniques qui exigent précaution et vigilance, surtout lorsqu’ils sont connectés au réseau électrique.
Laisser un commentaire