Lorsqu’elle dépasse les seuils de tolérance humaine, la chaleur n’est plus seulement un inconfort passager ; elle devient une véritable menace pour la santé, parfois avec des conséquences dramatiques. L’exposition prolongée à des températures extrêmes peut entraîner des réactions physiques soudaines : épuisement, troubles cardiaques ou encore défaillances multiples. Ces risques sont décuplés dans des environnements isolés où l’accès aux secours est difficile, et où la moindre alerte peut tourner à la tragédie.
C’est dans ces conditions que le drame s’est joué dans le désert de M’Hamid El Ghizlane, au sud-est du Maroc. Un touriste français âgé d’environ soixante ans, parti en expédition à moto avec deux amis, a perdu la vie après avoir manifesté des signes de fatigue intense. L’homme s’est arrêté pour se reposer au sol, mais n’a plus repris connaissance. Ses compagnons, pris de panique après ce décès brutal, ont eux-mêmes été confrontés à une situation critique, se retrouvant désorientés en plein désert.
Les événements ont pris une tournure d’autant plus complexe lorsque l’un des deux survivants, tentant de trouver de l’aide, s’est éloigné sans revenir. L’autre, de plus en plus inquiet, s’est lancé à sa recherche, accentuant la confusion. Ce n’est qu’après plusieurs heures d’errance qu’un des deux a finalement rencontré un autre groupe de touristes et pu donner l’alerte.
La Gendarmerie royale de Zagora, mobilisée rapidement, a déployé des équipes de secours qui ont fini par retrouver le second touriste en état de grande fatigue. Les deux hommes ont été immédiatement transférés à l’hôpital provincial pour recevoir des soins médicaux. Le corps du sexagénaire décédé a quant à lui été acheminé à la morgue. Une autopsie pourrait être ordonnée pour préciser les causes exactes du décès, bien que la chaleur extrême reste fortement suspectée.
Cet incident rappelle, au-delà du choc qu’il provoque, l’importance de mesurer les risques liés aux expéditions en milieux désertiques, en particulier en période de températures extrêmes, et la nécessité de prendre des précautions adaptées pour éviter de nouvelles tragédies.
Laisser un commentaire