Armée américaine: la plus grande peur de l’Europe va-t-elle se réaliser ?

PHOTO : ISTOCK

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le bouclier militaire américain représente un élément crucial de la défense européenne. Ce déploiement stratégique, consolidé durant les tensions Est-Ouest, demeure un point d’irritation majeur pour le Kremlin, tout en constituant une assurance sécuritaire vitale pour les nations européennes, spécialement celles de la frange orientale. Les dynamiques russo-américaines ont traversé des périodes de détente relative lors du premier mandat Trump (2017-2021), caractérisées par des échanges courtois entre les deux dirigeants, malgré la persistance de mesures punitives économiques. L’investiture de Trump en janvier 2025 attise maintenant les craintes concernant la pérennité du soutien américain à ses partenaires européens, particulièrement ceux qui se considèrent vulnérables face aux aspirations territoriales de Moscou.

L’angoisse des alliés orientaux face à une réduction des forces américaines

D’après une enquête de NBC News, des stratèges du Pentagone évaluent actuellement l’option de rappeler environ 10 000 militaires basés sur le flanc est européen. Ces effectifs appartiennent au dispositif de 20 000 personnels mobilisés suite à l’offensive russe contre l’Ukraine par le gouvernement Biden en 2022. Cette démarche, si elle aboutissait, diminuerait considérablement la présence militaire établie spécifiquement pour protéger les territoires adjacents au conflit ukrainien.

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Cette éventualité provoque l’appréhension chez les nations concernées. Pour Varsovie, Bucarest et les capitales baltes notamment, les garnisons américaines incarnent davantage qu’un appui militaire – elles représentent un rempart psychologique et préventif contre d’éventuelles ambitions russes. Ces États, ayant intégré l’Alliance atlantique après des décennies sous influence communiste, perçoivent la présence américaine comme une caution essentielle de leur indépendance face aux pressions de leur imposant voisin.

Les fissures dans l’édifice transatlantique

Les reproches récurrents formulés par le président Trump envers l’organisation atlantique et ses appels aux Européens pour qu’ils financent davantage leur protection accentuent les frictions au sein du partenariat. Le dirigeant américain a maintes fois manifesté son irritation face aux partenaires européens qu’il considère comme des bénéficiaires passifs du parapluie militaire américain sans participation proportionnelle à l’effort commun.

Cette orientation de Washington survient alors que le pouvoir russe considère historiquement le positionnement de contingents atlantiques à proximité de son territoire comme un acte hostile. Les autorités russes ont invariablement condamné l’intégration des anciennes républiques socialistes dans l’OTAN comme un danger pour leur sécurité, soutenant que ces manœuvres contrevenaient aux engagements informels pris lors de la chute du Mur.

Bien que l’ampleur exacte du possible redéploiement reste à préciser selon les informateurs de NBC News, l’idée même d’une réduction des troupes américaines constitue un message géopolitique significatif. Une telle initiative, si confirmée, représenterait une inflexion notable dans l’architecture défensive occidentale et pourrait reconfigurer les équilibres stratégiques en Europe centrale et orientale, contraignant les partenaires européens à reconsidérer en profondeur leurs dispositifs de protection collective.

Une réponse

  1. Avatar de Jacques Vergès
    Jacques Vergès

    C’est l’éventail de ce parapluie de protection des USA 🇺🇸 qui donnent du grain à moudre à Macron pour défier verbalement la Fédération de Russie 🇷🇺. Sans cette protection l’Europe cessera toute cette arrogance envers la Russie. Voilà que Trump veut mettre un pied dans la fourmilière pour mettre fin à ce gâchis qui a endetté son pays depuis des décennies avec une dette avoisinant les 38 mille milliards de dollars.
    Comprenez donc qu’ils imposent des droits de douanes aux Européens.
    Trump ne fait que du Trumpisme. Il applique son programme.
    America Great Again disait-il.
    Cherchez l’erreur

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