Après les critiques ouvertes à l’encontre du pouvoir dont il est pourtant partisan en février dernier, le président de l’ex-parti du renouveau démocratique Prd est revenu à la charge ce 15 avril. Profitant de la tribune du sommet des jeunes, l’ancien président de l’Assemblée nationale a lancé un appel solennel à l’unité nationale et à la réconciliation politique au Bénin. Cet appel s’inscrit dans un contexte marqué par des tensions politiques internes, des divisions au sein de la classe politique. Ces propos, au-delà de leur caractère de simple plaidoyer, sonnent comme un avertissement à toute entreprise « d’exclusion » aux élections de 2026. Dans son intervention de février dernier, Me Adrien Houngbédji avait souligné que la situation politique actuelle du Bénin est le résultat de « l’exclusion politique ». Dans la même logique, le partisan de Patrice Talon est revenu cette fois sur la nécessité d’ouvrir le jeu électoral afin de permettre à tous ceux qui désirent d’y participer. « Laissez tout le monde être candidat. En 2019, nous avons fait des élections wahala. Prônons pour des mesures applicables à tout le monde pour éviter des crises. Il faut forcément que l’opposition aille aux élections. Il n’y a pas de démocratie sans opposition ». Adrien Houngbédji insiste ainsi sur la nécessité d’un dialogue inclusif pour restaurer la paix sociale et politique dans le pays. Ces propos viennent en complément de la déclaration de février 2025. « Ce qui me préoccupe, c’est qu’il ne faut pas que quelqu’un entre par la droite et que l’autre sorte par la gauche. Nous devons rester toujours rassemblés pour construire ensemble le pays», disait Houngbédji. L’ancien président de l’Assemblée nationale avait également plaidé pour la libération des « prisonniers politiques » et le retour des exilés, affirmant que l’avenir du pays ne pouvait se construire dans la division.
En février dernier, Me Houngbédji a rappelé les idéaux qui ont guidé la création du PRD en 1990, à savoir la démocratie, la liberté, l’État de droit et le rassemblement des fils et filles du Bénin. Aujourd’hui, il a exprimé sa conviction que la démocratie ne peut être véritablement vécue que si tous les citoyens, y compris les opposants, ont la possibilité de participer librement aux processus électoraux. Cet appel s’inscrit dans un contexte où les élections législatives de 2019 ont été marquées par des tensions et des controverses, l’opposition n’a pas pris part au processus électoral en raison de la réforme du système partisan. (Rejoignez la famille des abonnés de la chaîne WhatsApp du journal La Nouvelle Tribune en cliquant sur le lien https://whatsapp.com/channel/0029VaCgIOFL2ATyQ6GSS91x)
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