L’affaire Steve Amoussou a connu un tournant ce lundi 14 avril 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET). Le premier substitut du procureur a requis une peine de deux ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de francs CFA contre l’accusé. Il est poursuivi pour harcèlement par voie électronique et publication de fausses nouvelles. À la barre, Steve Amoussou est apparu vêtu d’une chemise bleue sous un gilet de prison. Il a écouté attentivement le réquisitoire, esquissant parfois un sourire discret.
L’audience s’est tenue en fin de matinée, dans une atmosphère tendue mais maîtrisée. Lorsqu’il a été invité à s’exprimer, il y a quelques semaines, l’accusé n’a pas hésité à critiquer les conditions de son arrestation. « On ne peut pas hériter de ma personne, sans hériter des conditions de mon arrestation. Je ne souhaite à personne ce que j’ai vécu », a-t-il lancé devant les juges. Il a qualifié l’opération qui a mené à son arrestation à Lomé, au Togo, de « violente et brutale ». Selon lui, cette action s’apparente à une violation des droits humains et des conventions internationales.
« À qui profite le crime de mon enlèvement ? » a-t-il interrogé, pointant du doigt ce qu’il considère comme une opération politique masquée. Tout au long de la procédure, Steve Amoussou a nié être l’administrateur connu sous le pseudonyme « Frère Hounvi », à l’origine des publications visées par l’accusation. La plaidoirie des avocats est attendue dans les prochains jours.
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