Cinéma au Maghreb : des investissements majeurs annoncés

Le cinéma constitue un vecteur essentiel du rayonnement culturel d’un pays, servant simultanément de miroir identitaire et de fenêtre ouverte sur le monde. Au Maghreb, notamment au Maroc, le septième art représente un patrimoine vivant qui façonne l’imaginaire collectif tout en créant des ponts interculturels. L’industrie cinématographique contribue significativement à l’économie créative, génère des emplois spécialisés et participe à la diplomatie culturelle en projetant à l’international les récits, les paysages et les talents locaux. Les festivals de cinéma jouent un rôle crucial dans cette dynamique, devenant des plateformes privilégiées d’échange, de découverte et de valorisation des œuvres cinématographiques.

Une mosaïque d’initiatives soutenues à différents niveaux

Lors de sa session tenue début mars à Rabat, l’instance chargée d’encourager les manifestations cinématographiques a validé le financement de 29 événements pour un montant total dépassant 6,7 millions de dirhams, selon les informations communiquées par le CCM.

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Une vingtaine de festivals reçoivent des dotations comprises entre 50 000 et 150 000 dirhams, illustrant l’attention portée aux événements émergents ou spécialisés. Le Festival Rabat Comedy et Caméra Kids bénéficient chacun de 120 000 dirhams, tandis que le Festival international du court-métrage se voit attribuer 140 000 dirhams. Le Festival international des films de l’environnement obtient quant à lui 150 000 dirhams.

Dans la fourchette intermédiaire, le Festival national d’Assa de cinéma du Sahara reçoit 200 000 dirhams, suivi du Festival du film arabe de Casablanca avec 250 000 dirhams. Le Festival international du cinéma indépendant de Casablanca bénéficie d’une allocation de 300 000 dirhams.

Les dotations les plus substantielles concernent le Festival international de cinéma d’animation de Meknès (FICAM) et le Festival international du documentaire, chacun recevant 600 000 dirhams. Le Festival international du film de Dakhla se distingue avec 700 000 dirhams, tandis que le Festival international du cinéma africain et le Festival international du cinéma méditerranéen de Tétouan représentent les investissements les plus importants avec respectivement 1,2 million et 1,3 million de dirhams.

Une stratégie culturelle aux multiples facettes

Un comité présidé par Khadija Alami Laâroussi et composé de professionnels du secteur a évalué les candidatures après audition des porteurs de projets, privilégiant ainsi un processus de sélection rigoureux et participatif.

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Cette politique de financement témoigne d’une approche équilibrée visant à soutenir la diversité des expressions cinématographiques. Les montants alloués suggèrent une hiérarchisation réfléchie qui tient compte de l’envergure des événements, de leur rayonnement international et de leur contribution au développement du secteur.

La répartition des ressources reflète également une volonté de couverture territoriale, avec des festivals soutenus dans différentes villes (Tétouan, Casablanca, Meknès, Dakhla, Rabat, Assa), favorisant ainsi la décentralisation de l’offre culturelle. À travers ce panel diversifié d’événements financés, le Maroc affirme son engagement pour un paysage cinématographique pluriel, capable de répondre aux attentes variées des publics et de valoriser les multiples facettes de la création audiovisuelle contemporaine.

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