Le gouvernement béninois, par la voix de son porte-parole, Wilfried Léandre Houngbédji a tenu à rétablir les faits après les récentes attaques meurtrières survenues au Nord du pays. A en croire des déclarations rapportées par le quotidien de service public La Nation, il a précisé que 54 soldats béninois ont perdu la vie, et non une centaine comme l’ont laissé entendre certaines rumeurs circulant sur les réseaux sociaux. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités opérationnelles de l’armée, notamment en matière de logistique et d’équipements, pour faire face à la menace jihadiste.
Il a également souligné un autre point de préoccupation : le manque de coopération des pays voisins, notamment dans le cadre d’une stratégie régionale de lutte contre le terrorisme. Le Nord-Bénin fait face depuis plusieurs années à une série d’attaques venues du Burkina Faso et du Niger, territoires où sévissent des groupes armés affiliés à l’organisation État islamique ou à Al-Qaïda.
Pour contenir cette menace, le gouvernement béninois avait lancé dès janvier 2022 l’opération « Mirador », mobilisant près de 3 000 soldats. Un recrutement de 5 000 militaires supplémentaires avait suivi afin de renforcer la sécurité dans les zones exposées. Début janvier 2025, 28 soldats béninois avaient déjà été tués au niveau du « triple point », dans une embuscade revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM), une coalition liée à Al-Qaïda.
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