Tesla a transformé l’industrie automobile mondiale en popularisant les véhicules électriques haut de gamme et en bousculant les constructeurs traditionnels. Dès 2016, Elon Musk avait fait une promesse audacieuse qui a attiré de nombreux clients : tous les véhicules Tesla produits seraient équipés du matériel nécessaire pour une conduite totalement autonome. Cette fonctionnalité, baptisée « Full Self-Driving » (FSD), représentait un argument de vente majeur pour la marque, malgré son coût supplémentaire substantiel de 12 000 dollars aux États-Unis. Pendant près d’une décennie, cette promesse est restée au cœur de la stratégie commerciale de Tesla, même si la technologie tardait à atteindre le niveau d’autonomie complète initialement annoncé.
Un retournement de situation coûteux
En janvier 2025, Elon Musk a finalement reconnu une réalité que beaucoup d’experts suspectaient depuis longtemps : les véhicules Tesla actuellement en circulation ne possèdent pas les capacités matérielles suffisantes pour assurer une véritable conduite autonome. « Je pense que la réponse la plus honnête, c’est que nous allons devoir mettre à niveau l’ordinateur Hardware 3 des personnes qui ont acheté le Full Self-Driving. Ce sera douloureux et difficile, mais nous allons le faire« , a déclaré le PDG de Tesla.
Cette annonce représente un revirement spectaculaire après neuf années d’affirmations contraires. Les clients qui ont déboursé 12 000 dollars pour cette option apprennent aujourd’hui que leurs véhicules nécessiteront une mise à niveau matérielle pour bénéficier de la fonctionnalité promise, ce qui place Tesla face à un défi logistique et financier considérable.
Les implications financières et juridiques
L’aveu d’Elon Musk pourrait avoir des conséquences financières majeures pour Tesla. La mise à niveau de l’ordinateur Hardware 3 sur tous les véhicules concernés représenterait un investissement de plusieurs millions de dollars pour l’entreprise. Cette situation témoigne d’une gestion de crise au sein de Tesla, qui semble avoir tiré des leçons de ses précédents démêlés judiciaires.
En effet, après avoir longtemps promis une technologie qui ne se matérialisait pas dans les délais annoncés, Tesla se retrouve maintenant contrainte d’honorer ses engagements envers ses clients. Cette décision intervient probablement pour éviter des poursuites judiciaires qui pourraient s’avérer encore plus coûteuses pour le constructeur.
L’annonce récente montre également les limites des ambitions technologiques de Tesla face aux défis réels du développement d’une conduite véritablement autonome, un objectif qui s’est révélé beaucoup plus complexe que ce qu’Elon Musk avait initialement estimé.
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