Depuis leur apparition en 2007 avec le premier iPhone, les smartphones ont profondément transformé notre quotidien. Ces appareils, désormais entre les mains de plusieurs milliards d’utilisateurs à travers le monde, ont révolutionné nos modes de communication, notre accès à l’information, notre façon de consommer et même notre manière de travailler. L’évolution des smartphones a été fulgurante : puissance de calcul multipliée, capteurs photo perfectionnés, écrans haute définition, et connectivité sans cesse améliorée. Cette métamorphose technologique a fait du smartphone l’objet central de notre environnement numérique. Pourtant, plusieurs visionnaires de la tech prédisent aujourd’hui leur possible obsolescence face à l’émergence de nouvelles interfaces homme-machine.
La vision divergente des géants de la technologie
Tim Cook maintient le cap d’Apple sur l’amélioration continue des smartphones. Contrairement à ses concurrents qui explorent des alternatives radicales, le PDG d’Apple reste convaincu de la pertinence durable de ces appareils dans notre quotidien. Cette stratégie n’a guère changé depuis sa prise de fonction : plutôt que de multiplier les gammes de produits, Apple préfère perfectionner son écosystème existant et y intégrer progressivement de nouvelles technologies.
Pour Cook, les smartphones ne seront pas supplantés mais plutôt enrichis par les nouvelles technologies. Il envisage une coexistence entre ces appareils et des outils comme la réalité augmentée, considérant que leur flexibilité et leur adaptabilité leur permettront de s’intégrer durablement dans le paysage technologique. Loin d’être obsolètes, les smartphones, selon lui, continueront à évoluer pour répondre aux besoins des consommateurs et aux exigences du monde moderne.
Mark Zuckerberg adopte une perspective différente. Le fondateur de Meta mise résolument sur les lunettes de réalité augmentée comme successeurs potentiels des smartphones d’ici 2030. Sa collaboration avec Ray-Ban a déjà porté ses fruits avec les Ray-Ban Stories, puis les Meta Ray-Ban, des lunettes connectées qui ont connu un succès commercial notable. Ces dispositifs, alliant design classique et fonctionnalités numériques comme la capture photo/vidéo et l’interaction avec des assistants virtuels, représentent pour Zuckerberg une première étape vers un avenir où nos interactions numériques se feront naturellement à travers des objets portés, sans nécessiter la manipulation constante d’un écran tactile.
De la main au cerveau : l’ultime interface selon Musk
Le projet Neuralink d’Elon Musk représente sans doute la vision la plus radicale de l’avenir des interfaces homme-machine. Fondée en 2016, cette entreprise développe des implants cérébraux permettant une communication directe entre le cerveau humain et les ordinateurs. En janvier 2024, Neuralink a franchi une étape décisive avec l’implantation de sa puce « Link » chez un premier patient humain, suivi d’un second peu après. Ces implants, constitués de fils ultrafins insérés dans le cortex cérébral, visent initialement à aider les personnes souffrant de handicaps neurologiques, leur permettant de contrôler des dispositifs numériques par la pensée.
Mais la vision à long terme de Musk va bien au-delà : il envisage ces interfaces comme le moyen de fusionner l’intelligence humaine avec l’intelligence artificielle, rendant obsolètes les interfaces physiques comme les smartphones. Les premiers résultats cliniques ont montré que les patients pouvaient déjà contrôler un curseur sur un écran par la pensée, ouvrant la voie à des applications bien plus avancées dans un futur proche.
D’autres figures emblématiques comme Bill Gates et Sam Altman partagent également l’hypothèse d’un déclin progressif des smartphones tels que nous les connaissons aujourd’hui. Leurs prédictions s’appuient sur l’émergence de technologies de rupture qui pourraient redéfinir nos modes d’interaction avec le monde numérique dans les années à venir.
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