Une banque marocaine a réussi à contrecarrer une opération de blanchiment d’argent impliquant 800 millions de dirhams en refusant d’ouvrir un compte bancaire destiné à recevoir des fonds suspects. Cette tentative, orchestrée par des ressortissants chinois et marocains, visait à faire transiter des sommes considérables depuis un pays d’Amérique latine considéré « à haut risque » vers le système financier marocain.
L’affaire a débuté lorsque ce groupe a sollicité l’ouverture d’un compte au nom d’une entreprise nouvellement créée, censée recevoir 80 millions de dollars (environ 800 millions de dirhams). Selon leurs déclarations, ces fonds devaient financer un projet de restaurant gastronomique chinois et permettre l’expansion de plusieurs succursales dans différentes villes touristiques du royaume.
Des signaux d’alerte qui ont éveillé les soupçons
La vigilance du responsable bancaire a été déterminante dans cette affaire. L’empressement manifesté par les demandeurs et la provenance des fonds ont immédiatement suscité des interrogations. Conformément à la loi n° 43.05 relative à la lutte contre le blanchiment d’argent, le dossier a été transmis au service interne chargé des procédures de vérification d’identité et de conformité.
Les investigations menées par la banque ont révélé plusieurs incohérences concernant l’entreprise en question. Non seulement son capital s’avérait insuffisant pour justifier une expansion internationale, mais sa création récente – moins de cinq ans d’existence – contredisait également les ambitions affichées par ses représentants. Ces éléments ont confirmé les doutes initiaux du personnel bancaire quant à la légitimité de cette opération financière.
Une illustration de l’efficacité du système anti-blanchiment marocain
Cette affaire démontre l’efficacité des mécanismes de vigilance mis en place par le secteur bancaire marocain pour lutter contre le blanchiment de capitaux. En respectant scrupuleusement les procédures de vérification et les obligations légales, l’établissement bancaire a évité que le système financier national ne soit utilisé comme plateforme pour légitimer des fonds d’origine douteuse.
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