GNL au Maghreb: cette annonce qui devrait plaire

Transport de GNL (DR)

Le conflit ukrainien a bouleversé l’échiquier énergétique européen depuis 2022. L’Union européenne, autrefois fortement dépendante du gaz russe, a dû rapidement repenser ses approvisionnements face aux tensions géopolitiques et aux réductions des livraisons russes. Cette rupture brutale a contraint les pays européens à diversifier leurs sources d’approvisionnement, créant ainsi de nouvelles opportunités pour d’autres fournisseurs de gaz naturel, notamment ceux situés en Méditerranée.

Une demande européenne en forte hausse

Les projections pour 2025 révèlent un virage majeur dans les besoins gaziers européens. D’après les analyses de l’Agence internationale de l’énergie, les achats européens de gaz naturel liquéfié grimperont de 25%, ce qui équivaut à 33 milliards de mètres cubes additionnels. Ce bond considérable place le continent au premier rang mondial des destinations pour le GNL.

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Cette conjoncture ouvre des perspectives favorables pour l’or bleu algérien. Le pays dispose de terminaux de liquéfaction performants et d’une flotte maritime dédiée, comme en témoigne le navire Lalla Fatma N’Soumer capable de transporter près de 145 000 mètres cubes de GNL par traversée méditerranéenne.

L’Algérie: grand gagnant de la reconfiguration énergétique

Pour Alger, cette annonce représente une aubaine économique majeure. La position géographique privilégiée du pays, à moins de 800 km des côtes européennes, lui confère un avantage concurrentiel décisif par rapport aux fournisseurs américains ou asiatiques. Les délais d’acheminement réduits et les coûts de transport moindres rendent le gaz algérien particulièrement attractif pour les acheteurs européens.

La compagnie nationale Sonatrach peut exploiter pleinement son réseau existant de gazoducs sous-marins vers l’Espagne et l’Italie, tout en développant ses capacités d’exportation par méthaniers. Cette double approche lui permet de maximiser sa réactivité face aux fluctuations de la demande.

L’Italie a d’ailleurs clairement affiché son intention d’augmenter ses importations de gaz algérien. Cette orientation italienne consolide les débouchés commerciaux pour Alger et garantit des revenus stables à long terme. L’Algérie se retrouve ainsi en position idéale pour capitaliser sur la transformation du marché énergétique européen, avec des installations prêtes à l’emploi et une crédibilité établie comme fournisseur fiable dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes.

2 réponses

  1. Avatar de Abla kemari
    Abla kemari

    Si seulement le Zawali pouvait profiter de cette mane… malheureusement il nourrit les poissons de la Méditerranée et vit comme un harka chez Mama França.

  2. Avatar de Chafik ouici.
    Chafik ouici.

    Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ceci ne s’est pas fait par une baguette magique; c’est le concours de circonstances qui a fait que les efforts consentis par SONATRACH ( société publique pétrolière Algérienne ) depuis de longues années [de plus d’une quarantaine], ont donnés leurs fruits. Ce fût un temps où c’était Sonatrach qui avait payé les pots cassés à cause de Gazprom ( société publique pétrolière Russe ); qui s’était emparée de marchés revenants logiquement à Sonatrach, et aujourd’hui c’est l’inverse. A chacun son tour dans la roulette de la chance.

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