Guerre en RDC: quand Donald Trump s’en mêle

Photo : BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

Le M23, groupe armé actif dans l’est de la République démocratique du Congo, a renforcé sa présence au Nord-Kivu ces derniers mois. Profitant des failles dans le dispositif sécuritaire congolais et des rivalités régionales, le mouvement a pris le contrôle de plusieurs localités stratégiques, notamment autour de la ville de Goma. Appuyé, selon Kinshasa, par des éléments de l’armée rwandaise – ce que Kigali conteste –, le M23 a réussi à avancer rapidement vers le sud, provoquant de nouveaux déplacements massifs de civils et mettant sous pression les forces armées congolaises et leurs partenaires internationaux.

Alors que la situation humanitaire continue de se dégrader, les dernières initiatives diplomatiques et les changements dans l’engagement des forces régionales laissent entrevoir une possible évolution du rapport de force. C’est dans ce contexte que la Maison Blanche vient de déployer un nouveau représentant pour tenter de peser sur la résolution du conflit.

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Une diplomatie trumpiste aux accents familiaux

L’administration Trump a récemment nommé un émissaire spécial pour traiter la crise est-congolaise, avec un choix qui illustre la personnalisation de la diplomatie américaine. Massad Boulos, lié par alliance à la famille présidentielle depuis le mariage de son héritier avec la cadette du président américain, cumule désormais les responsabilités diplomatiques. Initialement chargé des relations avec le monde arabe et le Moyen-Orient, il étend maintenant son influence au continent africain.

Le département d’État américain a confirmé mardi que cet entrepreneur américano-libanais débutera prochainement un périple africain comprenant quatre nations: la République démocratique du Congo, le Rwanda, le Kenya et l’Ouganda. La haute fonctionnaire Corina Sanders l’accompagnera dans cette mission sensible.

Entre recherche de paix et intérêts économiques

Cette initiative poursuit simultanément deux ambitions majeures. Elle cherche d’abord à contribuer à l’établissement d’une stabilité durable dans la région des Grands Lacs, particulièrement dans les provinces orientales congolaises déchirées par des conflits récurrents. Parallèlement, elle ambitionne de créer des opportunités pour les investisseurs américains dans cette région riche en ressources.

L’agenda de l’émissaire présidentiel prévoit des consultations tant avec les dirigeants politiques qu’avec des acteurs économiques régionaux, soulignant cette approche hybride entre diplomatie et affaires. Cette démarche marque un engagement plus direct de Washington dans la médiation d’un conflit aux implications régionales profondes, alors que les accusations mutuelles entre Kinshasa et Kigali concernant le soutien présumé au M23 continuent d’envenimer les relations entre les deux capitales.

2 réponses

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    « diplomatie trumpiste aux accents familiaux » Il serait africain, on aurait écrit « accents népotistes »

    \\\\.///
    (@_@)

    1. Avatar de Robert
      Robert

      « s’il était … », c0nn@rd

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