Importations au Maghreb: une grande annonce faite par un président

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Le continent africain demeure fortement dépendant des importations étrangères pour répondre aux besoins de ses économies et populations. Cette situation, particulièrement marquée dans les pays du Maghreb, résulte d’une industrialisation encore inachevée et d’une diversification économique limitée. Les importations constituent un poste de dépense majeur pour ces nations, pesant lourdement sur leurs finances publiques et leurs réserves de devises. L’Algérie, le Maroc, la Tunisie et leurs voisins régionaux importent une grande variété de produits: biens manufacturés, produits alimentaires, médicaments, technologies et véhicules. Cette dépendance crée non seulement des déséquilibres commerciaux chroniques, mais expose également ces économies aux fluctuations des prix internationaux et aux tensions géopolitiques affectant les chaînes d’approvisionnement mondiales.

La suppression d’Algex, un tournant décisif

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a surpris les chefs d’entreprises lors d’une rencontre au CIC d’Alger le 13 avril en annonçant la fin de l’Agence nationale de promotion du commerce extérieur (ALGEX). Créée en 2004, cette agence gouvernementale jouait un rôle crucial dans l’écosystème commercial algérien, notamment par son système d’autorisations préalables qui conditionnait l’accès aux marchés étrangers. Initialement conçue pour dynamiser les exportations non pétrolières, ALGEX s’était progressivement transformée en gardienne des frontières commerciales, exerçant un contrôle strict sur les flux d’importation à travers un mécanisme complexe d’évaluation des besoins nationaux et de conformité aux politiques protectionnistes.

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Des résultats économiques prometteurs

Fier des progrès réalisés dans la gestion des importations, le président Tebboune a mis en avant une réduction substantielle de la facture d’importation nationale. Avant le mouvement populaire du Hirak en 2019, l’Algérie dépensait annuellement 60 milliards de dollars en importations. Ce montant a désormais été ramené à 40 milliards de dollars, représentant une économie annuelle de 20 milliards. Cette diminution d’un tiers des dépenses extérieures témoigne d’une transformation profonde de l’approche commerciale du pays, qui cherche maintenant à renforcer sa production intérieure tout en sélectionnant plus rigoureusement ses achats à l’étranger.

Cette réorientation de la politique commerciale algérienne soulève néanmoins des interrogations sur les mécanismes qui remplaceront ceux d’ALGEX pour réguler les flux commerciaux. Les entreprises espèrent une simplification des procédures administratives, l’agence ayant souvent été critiquée pour sa bureaucratie excessive. La stratégie du gouvernement semble viser un double objectif: poursuivre la maîtrise des importations tout en stimulant les exportations non liées aux hydrocarbures, afin de réduire progressivement la dépendance de l’économie nationale aux revenus pétroliers et gaziers.

4 réponses

  1. Avatar de Mansouri
    Mansouri

    Dommage que l Algérie demeure dépendante de ses hydrocarbures car elle aurait pu devenir un pays prospère comme n importe quel pays Européen. L Algérie est toujours dans une sémantique conflictuelle, elle a de mauvaises relations avec les pays du Sahel, et ses voisins Arabes comme la Libye et le Maroc. Idem avec les pays du golf et l Egypte qui ne voient d un bon oeil sa politique vis à vis du Sahara occidental vieille histoire de plus de 60 ans. Et ce n est pas encore fini puisque l Espagne et l Espagne ne nous portent pas dans leur coeur et préfèrent de loin le Maroc. On a le sentiment que certains responsables ont le dilettantisme du chaos et de la haine. Ils vivent dans les souvenirs de la guerre d Algérie et incombent tous leurs malheur sur la France. Ils se vantent d avoir des martyrs comme s il s agissait d un butin de guerre. En comparaison avec Le Vietnam qui a une histoire unique composée d une multitude de guerres destructrices avec les plus grandes puissances mondiales ) France et EU).Aujourd’hui ils ont une économie développée avec un PIB nettement supérieur à l Algérie et ils n ont jamais évoqué leur passé colonial. L Algérie importait 60 milliards de marchandises et pour faire économiser un peu de devises ,elle a réduit sensiblement ses importations dont une majeure partie pourraient avoir un impact négatif à moyen terme sur son économie ( voitures, pièces détachées etc..) . La diplomatie Algérienne est le maillon faible de sa politique et ses mauvaises relations avec le reste du monde en témoigne. L histoire de L irak, de la Libye et de la Syrie devrait nous en inspirer . Nous nous sommes faits des ennemis partout. Nous espérons que Tebboune puisse faire sortir son pays de cette impasse car il en a les capacités. L Algérie en a besoin de ce changement car ça commence à faire, vraiment trop

    1. Avatar de Bouchikhi
      Bouchikhi

      on a aucun désaccord dans le continent africain mis à part le Maroc, pour le Mali ,une fois la junte sera hors des commandes, les relations se normaliseront automatiquement, concernant l’Espagne les relations se portent bien, pour la France on est condamné de garder de bonnes relations dans l’intérêt des deux pays.

    2. Avatar de Abdellah chafi
      Abdellah chafi

      mr mansouri vous

    3. Avatar de Romain
      Romain

      Mansouri ryme avec Marroki ???!. Vous parlez comme un ennemi de l’Algérie, mon ami. Il n’y a pas de mal d’être un algérien d’origine marocaine, Ahmed Ben Bella, Allah ya Rhamou, était un vrai Algérien de grands parents qui sont allés vivrent un moment à Marrakech, mais il est resté algérien toute sa vie. l’Algérie et les vrais algériens n’ont de problèmes dans ce monde qu’avec trois entités : le Makhzen, l’extrême droite Française et l’entité….. Voilà mon ami pour information.

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